L’ouvrage ’’Le mérite s’étouffe’’ du journaliste sénégalais Mohamed Gassama, présenté mercredi à Dakar au cours d’une cérémonie de dédicace, se veut un appel à changer de paradigme dans le cadre du management des agents du service public. LITERRATURE – “Cet ouvrage est un appel à l’équité, à la justice sociale, un appel à changer de paradigme, c’est un appel qui s’adresse à tout le monde y compris ma propre personne”, a déclaré l’auteur à la maison de la presse. Dans ce premier livre qu’il publie, le journaliste revient sur des pans de sa vie, évoque son expérience professionnelle, mais aussi ses pérégrinations avec la délégation présidentielle, en tant qu’envoyé spécial de Radiotélévision sénégalaise (RTS) au palais de la République sous le régime du président Wade (2000-2012). La rupture du contrat du journaliste, qui occupait un poste de conseiller à l’ambassade du Sénégal à Paris, “terrible et foudroyante nouvelle (qui) fracassa le temps et l’espace pour l’atteindre au plus profond de sa chair”, sert de prétexte pour une série de réflexions sur les modes de promotion au sein de l’Etat. Mohamed Gassama dit écrire pour laisser une trace, partager son expérience “mais surtout sauver le mérite” au sein de l’Etat et du service public. Une perspective qui amène l’auteur à des questionnements du genre : pourquoi impose-t-on une vision politique aux agents du service public ? En quoi, un militant de la Mouvance présidentielle est-il au-dessus des autres Sénégalais ou de son homologue de l’opposition ? Ne sommes-nous pas dans un monde de la liberté d’opinion et d’expression ? “Je fais une introspection, j’ai ma part de responsabilité dans ce que je dis. La société, c’est vous et moi, c’est tout le monde”, souligne Gassama, qui tient à préciser que son livre “n’est ni un procès d’intention, ni un règlement de compte”. “Il n’y a aucun procès d’intention, il n’y a rien à solder. C’est une œuvre narrative, un récit qui procède d’un diagnostic. C’est un ouvrage à multiple dimensions didactique, éthique, pathétique avec beaucoup de séquences qui traversent différentes facettes de la vie”, explique l’auteur. “Le mérite s’étouffe” se veut un appel au respect des principes de l’État, dit son auteur. “La chose publique s’explique par le devoir de protéger, de soigner, d’éduquer, de former et d’accompagner l’ensemble des citoyens”, ajoute-t-il. Ce livre doit être également considéré comme “une production intellectuelle qui s’inscrit dans une dynamique littéraire”, une opportunité de prendre la plume pour partager ses réflexions, explique Mohamed Gassama. Pour l’ancien directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Alioune Tine, par ailleurs universitaire, ’’Le mérite s’étouffe’’ est “un livre bien écrit, dans un style clair qui nous parle”, “un récit succulent permettant de connaitre un petit bout de la politique et de la diplomatie sénégalaise”. Selon cette figure de la société civile sénégalaise, le Sénégal doit arriver à ’’un Etat non partisan’’ dans lequel seul le mérite des citoyens doit prévaloir à travers une mise en compétition des talents. Maderpost / Aps ]]>
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