Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, compte demander aux préfets d’expulser dans les plus brefs délais 231 étrangers fichés pour radicalisation à caractère terroriste, rapporte Europe 1 se référant à ses sources. Toutefois, cette mesure avait été décidée bien avant l’assassinat du professeur Samuel Paty vendredi soir.
FRANCE – Lors d’une réunion avec les préfets ce 18 octobre, Gérald Darmanin compte demander d’expulser dans les prochaines heures 231 étrangers fichés pour radicalisation à caractère terroriste, annonce Europe 1.
La mesure sera prise sur fond d’attentat de Conflans-Sainte-Honorine où le professeur d’histoire-géographie a été décapité par un islamiste radical d’origine tchétchène.
Les 231 étrangers expulsables se trouvent dans le FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
Parmi eux, 180 personnes sont actuellement en prison, 51 autres en liberté vont être arrêtées dans les prochaines heures. Selon la radio, c’est pour cette raison que le ministre de l’Intérieur s’est rendu au Maroc cette semaine.
«Le ministre a voulu parler du problème des mineurs isolés mais aussi, selon nos informations, demander à Rabat de récupérer neuf de ses ressortissants radicalisés en situation irrégulière», précise Europe 1.
Le droit d’asile pourra être remis en cause
Le droit d’asile doit être évoqué ce dimanche soir au conseil de Défense à l’Élysée, en connexion avec l’attentat terroriste de Conflans-Sainte-Honorine, commis par un réfugié tchétchène qui avait obtenu une carte de séjour à 18 ans.
Vers des compléments au projet de loi sur le séparatisme
Le projet de loi destiné à lutter contre le séparatisme et l’islam radical peut être «complété, élargi, approfondi», a indiqué l’entourage d’Emmanuel Macron à l’AFP dimanche, au surlendemain de la décapitation d’un enseignant.
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a confirmé qu’il pourrait être «enrichi».
Maderpost / Sputnik