La sentence est tombée dans le procès opposant les Industries Chimiques du Sénégal (Ics) aux jeunes de Tobène. Le tribunal de grande instance de Thiès, en rendant sont délibéré, a relaxé les 21 prévenus au bénéfice du doute pour les faits de blessures et voies de faits exercés sur des agents de la force publique dans l’exercice de leur fonction.
JUSTICE – Ils ont été renvoyés des fins de la poursuite pour ce qui du délit relatif à l’incitation à la rébellion par voie d’internet.
Cependant, l’un des avocats de la défense en l’occurrence Me Khoureîchi Ba ne semble être satisfait totalement de cette décision. «Je m’attendais plutôt à une relaxe totale. La relaxe au bénéfice du doute à des incidences», a précisé l’avocat.
Pour lui, ces jeunes sont les victimes dans cette affaire parce qu’ils ont été spoliés ensuite totalement maltraités, leurs droits ignorés, leurs biens saccagés. «Ils ont été torturés lors de leur garde à vue. Donc, ce sont des gens démoralisés qui se demandent où est l’Etat qui devrait les protéger», plaide-t-il.
De l’avis de Me Khoureîchi Ba, dans ce dossier, s’il y a quelqu’un qui devrait s’asseoir aux bancs des accusés, ce sont bien les Industries Chimiques du Sénégal.
«Cette entreprise devrait avoir honte de constituer un îlot de prospérité dans un océan de misère, devrait avoir honte également de dépenser beaucoup d’argent pour réprimer des gens alors que cet argent devrait servir à les indemniser», dénonce Me Ba. Et de marteler : «cette industrie polluante, cette industrie morte, provocatrice aura du pain sur la planche parce que ces vécus douloureux ont réveillé pas mal de ressentiment au niveau des victimes. C’est un acte de déclaration de guerre».
Maderpost / Emedia