Les “drames familiaux” et les “violences intimes” préoccupent les quotidiens, qui ne manquent pas d’intérêt pour la suspension du parrainage aux élections locales prévues en mars prochain.
REVUE DE PRESSE – Enquête s’alarme de la “série de meurtres et de morts atroces”, à la suite de la mort d’une jeune fille tuée aux Mamelles, un quartier dakarois, par son père, un fonctionnaire des douanes.
“La violence investit la sphère familiale. Depuis des mois, des scènes atroces de meurtres, violences domestiques et conjugales sont notées dans le territoire national. Une nouvelle parenthèse de folie collective”, constate le même journal.
Kritik’ s’indigne du “long feuilleton barbare” qui se déroule dans le cadre familial et sur la voie publique. Le “drame familial” et les agressions s’opérant dans la rue “font gicler le sang” au Sénégal, fait-il remarquer, ajoutant : “Pas un jour sans que des vies soient emportées d’une manière cruelle, entre appât du gain, amour mal placé, jalousie maladive et agression mortelle.”
D’autres sujets préoccupent également les quotidiens.
Sud Quotidien, Le Quotidien et L’As annoncent qu’à cause de “contraintes logistiques”, le parrainage instauré comme mode de présélection des candidats à l’élection présidentielle de 2019 ne sera pas de rigueur lors des prochaines élections locales (conseils municipaux et départementaux).
“Facteur de contestations lors de la dernière élection présidentielle, le parrainage ne sera pas demandé aux candidats lors des prochaines élections locales”, écrit Le Quotidien, précisant que les participants au dialogue national dirigé par l’ancien ministre Famara Ibrahima Sagna se sont mis d’accord sur cette décision.
“Le parrainage saute”, lit-on dans L’As. Organiser les élections municipales et départementales sans recourir au parrainage est “une proposition de l’opposition que le pouvoir avait systématiquement rejetée. Mais la raison a prévalu”, ajoute le même journal.
Sud Quotidien laisse entendre que la décision n’est que provisoire en précisant que les participants à la concertation nationale dirigée par M. Sagna ont décidé de “soumettre la question de la suppression du parrainage (…) aux experts indépendants qui seront chargés de l’audit du (…) fichier électoral”.
“Objet d’un vif débat et très décrié pour l’élection présidentielle, le parrainage n’aura pas droit de cité aux élections locales”, affirme Vox Populi.
L’Observateur, lui, est préoccupé par les mesures à prendre pour la reprise des enseignements dans les universités. “Une rentrée à hauts risques”, prévient le journal. Il fait remarquer que les étudiants vont retourner aux amphis à partir de début septembre, pour certains, “dans un contexte marqué par la progression à une vitesse exponentielle du coronavirus”, à cause duquel les enseignements universitaires ont été suspendus depuis mars.
“Le troisième mandat de Macky [Sall] déjà validé par le Conseil constitutionnel”, déclare Le Témoin Quotidien, ajoutant : “Selon Me Soulèye Macodou Fall, avocat au barreau de Paris, et le professeur Babacar Guèye, rien ne semble s’opposer, du point de vue du droit, à un troisième mandat du président Macky Sall.”
WalfQuotidien se préoccupe du “voyage à polémiques” du président de la République, qui s’est rendu mardi à Paris, pour prendre part à l’université du Mouvement des entreprises de France, la crème du patronat français.
Le journal se fait l’écho de la complainte de l’opposant Moustapha Diakhaté, ancien collaborateur du chef de l’Etat. “Interdite aux Sénégalais, la France accueille Macky Sall les 26 et 27 août : une dérogation qui fait désordre”, lit-on dans WalfQuotidien, qui reprend un message posté par M. Diakhaté sur sa page Facebook.
L’ancien député fait allusion à la décision des autorités françaises interdisant l’entrée dans leur territoire aux ressortissants de nombreux pays africains dont le Sénégal, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Selon Le Soleil, à Paris, Macky Sall “va s’exprimer devant 2.000 chefs d’entreprise” auxquels il “va exposer les raisons d’investir dans son pays”.
Tribune annonce que l’activiste Guy Marius Sagna a été auditionné mardi par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption, à la suite d’une “dénonciation” visant l’homme d’affaires et député Demba Diop Sy.
Sagna dénonce l’attribution à M. Sy d’un marché public par le ministère du Développement communautaire, lorsqu’il s’est agi de distribuer des vivres à des familles sénégalaises dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. En raison de la “déontologie parlementaire”,il ne doit pas y avoir d’attribution d’un marché public à un député, argue Guy Marius Sagna, selon Tribune.
Maderpost / Aps