POPULATION-Les flambées de faim aiguë dans le contexte de la pandémie pourraient faire encore grimper ce nombre ponctuellement, a averti la FAO, en s’appuyant sur les conclusions du rapport sur “L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde” rendu public le même jour à Rome, la capitale italienne.
Cette étude est présentée comme celle faisant le plus autorité en matière de suivi des progrès réalisés pour ce qui est d’éliminer la faim et la malnutrition.
‘’Alors que la lutte contre la faim stagne, la pandémie de covid-19 intensifie les vulnérabilités et les insuffisances des systèmes alimentaires mondiaux, c’est-à-dire l’ensemble des activités et des processus qui affectent la production, la distribution et la consommation d’aliments’’, soutiennent ses auteurs.
Ils assurent que bien qu’il soit trop tôt pour évaluer l’impact total des mesures de confinement, au minimum, 83 millions de personnes supplémentaires, peut-être même 132 millions pourraient souffrir de la faim en 2020 en raison de la récession économique déclenchée par la pandémie.
Ce revers jette un doute supplémentaire sur la réalisation du deuxième objectif de développement durable (Faim « zéro »), souligne l’étude produite conjointement par la FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Dans l’avant-propos, les responsables des cinq institutions avertissent que cinq ans après que le monde s’est engagé à éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et toutes les formes de malnutrition, nous ne sommes toujours pas en voie d’atteindre cet objectif d’ici à 2030.
En attendant, près de 690 millions de personnes ont souffert de la faim dans le monde en 2019, chiffres en augmentation de 10 millions par rapport à l’année précédente et de près de 60 millions en cinq ans, fait-t-on savoir dans le rapport.
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