C’est à une attaque en règle qu’a eu droit le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur comparé à un cobra, un “serpent noir” qui glisse vers le palais pour convoiter le fauteuil présidentiel en 2024.
POLITIQUE – Amadou Ba, jeté aux gémonies, comme l’ont été souvent ces derniers mois d’autres personnalités de l’APR ou mouvance présidence présidentielle, notamment Aminata Touré, Makhtar Cissé et probablement Aly Ngouille Ndiaye, à qui l’on prêterait une ambition présidentielle, est aux premières loges.
“La chronique d’un faux agneau qui rôde autour du Macky” signée par le directeur de publication de Dakarposte vise net le ministre d’Etat que l’on pourrait assimiler à un certain Blaise Compaoré, tombeur et commanditaire de l’assassinat de Thomas Sankara. L’image est forte. Elle laisse sans voix.
“Jusqu’à la veille de son assassinat, Thomas Sankara entendait encore résonner dans ses oreilles les professions de foi, de loyauté et de fidélité de celui qu’il tenait pour son meilleur ami, Blaise Compaoré. Et pourtant, ce dernier a fini par le tuer. Et pourtant, ce dernier a fini par le trahir. Ainsi fonctionne la cruelle réalité politique, un espace tellement peu sûr, où ceux en qui le Prince place la plus grande confiance sont souvent de vrais croque-morts, qui avancent masqués pour creuser la future tombe de leur bienfaiteur dans le cimetière de la haute trahison.”
Le site qui ne fait pas dans la dentelle, donne une claire idée de ce qui pourrait arriver dans les prochains jours, après avoir fait savoir que le Président Macky Sall prépare un remaniement ministériel de fin en comble. Amadou Ba semble être l’homme à abattre. Pour le moment.
“Rapportée à la réalité politique sénégalaise actuelle, cette entame allégorique pourrait être un costume qui irait à merveille à certains caciques du régime en place, qui passent le plus clair de leur temps à manœuvrer pour faire tressaillir le piédestal sur lequel est érigée l’honorable statue de leur mentor. Ce sont des cas cliniques, rongés par la folle envie de devenir roi à la place du roi, de balayer d’un revers de fétiche le chef dûment élu par le peuple.
Et ils n’hésitent pas à y mettre un prix fort, en donnant notamment des coups feutrés mais mortels au bas de la ceinture. Ils ont découpé les chapitres les plus cyniques, les plus nauséabonds du ” Prince” de Machiavel et en ont fait une potion magique, qu’ils sirotent à longueur de journée afin de rendre propice leur mouvement monstrueusement hypocrite vers les lambris dorés du Palais.”
Boom, les mots sont lâchés et ce n’est pas fini. “Macky Sall compte dans les rangs de ses collaborateurs les plus hauts placés des loups enragés couverts de peaux d’agneaux et qui n’ont de cesse de travailler sur des schémas intrigants, avec comme objectif final la possibilité de lui fausser compagnie au moment où il s’y attendrait le moins. Ce sont des traîtres de classe exceptionnelle, mais tellement ingénus dans leur apparence, dans leur propos et dans leur sourire, qu’on a vraiment du mal à voir venir l’orage dévastateur de leur agenda caché.”
Son nom n’est pas cité, mais il fait indubitablement partie d’“un de ces monstres merveilleusement encagoulés” et, est certainement celui qui fait “avancer les pions avec beaucoup plus d’entêtement, d’empressement et de cynisme que tous les autres”.
“Le ministère qu’il occupe actuellement est réputé névralgique et bourré de problèmes, qu’il faut résoudre au quotidien, surtout en ce temps de COVID 19, où chaque acte qu’il pose a son poids pour une certaine catégorie de nos concitoyens.” On touche quasiment au but surtout quand il est dit que le que le “monsieur en question, avant d’accéder au prestigieux poste de ministre d’État, avait occupé la fonction de Directeur Général de l’un des services d’État les plus exposés à la corruption et à la tentation d’enrichissement illicite ; et il aurait donc grassement profité de ce passage dans cette ” Caverne d’Ali Baba” pour renaître sous les habits de Crésus”.
“Ceux qui sont dans le secret de ses dispositions financières lui prêtent une fortune immense, dont il se sert subtilement pour fidéliser ses vrais compagnons, terroriser ses détracteurs ou, à l’occasion, se payer de nouveaux amis pour garnir son ” écurie”., ajoute Dakarposte qui précise que le “serpent” qui a la presse “dans la poche” veut envoyer “le Macky dans la fosse”.
Ce tout puissant ministre dont le nom se devine au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture “n’est pas né de la dernière pluie”.
“Le monsieur à la cagoule a très tôt compris que s’il veut arriver à ses fins sans grands encombres il lui faut s’allier les grâces d’une certaine presse, en se taillant notamment des voix et des plumes sur mesure, exactement aux normes de son ambition politique. Et il faut convenir, pour le regretter évidemment, qu’il y a presque réussi, puisque pas mal de journaux et sites d’informations ont fini de mettre à sa disposition leurs colonnes”.
“Mieux, ou pire encore, l’hyper ministre à la cagoule noire comme ses desseins, est parvenu à se payer la collaboration très biaisée de certains journalistes et animateurs dans l’une des plus grandes chaînes de télé de ce pays ; et déjà, nous sommes en mesure de vous dire que si d’ici là rien ne change, s’il n’y a pas de revirement de dernière minute, les Sénégalais pourront voir dans cette dite chaîne, dimanche prochain, une émission commandée au prix fort par monsieur l’encagoulé, et dans laquelle des ” ouvriers” besogneux totalement acquis à sa cause, vont passer leur temps à lui cirer les bottes et à polir son image, en lui posant notamment un tas de questions très sucrées que lui-même aurait soigneusement conçues et préparées.”
Il suffit de s’attarder sur les bandes annonces pour savoir de quel ministre il s’agit mais aussi de quelle chaîne de télévision. Le discrédit est à peine lancé sur la chaîne de télévision et ses animateurs qui devraient avoir palpé lourd si l’on en croit Dakarposte.
Objectif d’Amadou Ba, puisque c’est de lui que parle ledit site; c’est de “se faire tout beau, et à n’importe quel prix, pour étouffer l’aura du chef”
“Le monsieur encagoulé ne cherche pas seulement à se faire apprécier et à se faire subtilement accepter comme un très possible futur présidentiable ; il cherche aussi, toujours, par ricochet, à salir l’image de celui pour qui il déclare encore travailler, nous avons nommé son patron, celui qui l’a sorti de l’ombre et a généreusement fait de lui ce qu’il est devenu, en termes d’aura et de crédibilité. Pour y arriver, il n’aurait jamais lésiné sur les moyens tout court, mais sur les moyens mystiques, surtout. Il se raconte (et c’est difficile de ne pas le croire) qu’il est toujours prêt à casquer des sommes démentielles pour se payer les services des marabouts qu’un certain ” coxeur mystique” est chargé de lui chercher et de lui présenter comme les meilleurs de leur corporation.”
“Monsieur l’encagoulé est certes très informé, mais ce qu’il semble ignorer jusqu’à présent (et c’est ce qui risque, in fine, de lui coûter cher !) c’est que celui sous les pieds de qui il glisse autant de bombes à retardement est au courant de ses moindres manœuvres. Mais il préfère jusque-là donner l’impression de ne rien savoir. Choisissant d’attendre le bon moment pour se découvrir et lancer la fatale riposte contre monsieur l’ABBE (ou l’A. B., comme vous voudrez). C’est dire donc que son réveil tardif risque de lui être fatal.“, avertit Dakarposte.
Nous revoilà reparti dans un feuilleton politique haletant. Seule discipline dans laquelle s’illustre le politicus senegalensis.
Maderpost