L’ampleur des critiques explosives de John Bolton à l’égard du président Trump a été révélée dans une interview avec ABC News diffusée dimanche, dans laquelle l’ancien conseiller à la sécurité nationale a déclaré qu’il ne voterait pas pour son ancien patron, ajoutant qu’il espérait que Trump serait le «président d’un seul mandat».
ETATS-UNIS – L’entrevue de Bolton diffusée avant la sortie de son livre, The Room Where It Happened, une chronique accablante de Bolton sur l’administration Trump, a également évoqué la prétendue offre du président chinois Xi Jinping pour être réélu.
Comme un avant-goût de l’interview l’a révélé au préalable, Bolton a également critiqué Trump, soulignant qu’il est quelqu’un d’“incroyablement mal informé”, et inapte à exercer les fonctions de la présidence des Etats-Unis.
Trump est “facilement manipulable par des dirigeants étrangers” a déclaré Bolton à Martha Raddatz de ABC.
“J’espère que (l’histoire) se souviendra de lui en tant que président pour un mandat … Nous ne pouvons obtenir de lui plus d’un mandat”, a dit Bolton, ajoutant qu’il ne votera pas pour lui et mais plutôt “trouvera un républicain conservateur” pour lui accorder sa confiance dans son bulletin de vote.
Il est également revenu sur la relation de Trump avec la Corée du Nord, notamment Kim Jong-un, se disant que l’homme de 36 ans “se marre énormément” de la perception que Trump a de leur relation.
Licencié par Trump en septembre dernier, Bolton affirme qu’il a démissionné après que Trump l’eut proposé de rencontrer les talibans lors des négociations de paix en Afghanistan.
Trump a précédemment accusé Bolton d’“avoir menti et dit de de fausses histoires” dans son livre.
Bolton n’est pas le premier membre du personnel de Trump à quitter les rangs après avoir été évincé de ses fonctions, mais son récit soulève certaines des allégations les plus préjudiciables contre le président Trump, y compris des allégations selon lesquelles il aurait fait pression sur la Chine pour un accord commercial pour aider sa campagne de réélection et soutenu la construction de camps de concentration à Pékin pour les musulmans ouïghours.
Bolton qui a affronté Trump à propos de plans agressifs de conflit militaire avec l’Iran et le Venezuela, se veut plus crédible que les précédentes victimes de Trump comme Sean Spicer ou Omarosa Manigault, mais son refus de témoigner lors d’une audience de destitution sur la question de l’influence étrangère sur le président remet en cause les motivations derrière le livre.
Maderpost / Forbes