La décision des autorités sanitaires de maintenir le protocole de soins à base d’hydroxychloroquine pour le traitement des patients atteints de Covid-19 est un des sujets en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
REVUE DE PRESSE – Le journal Enquête souligne que le Sénégal “maintient son protocole de soins à base d’hydroxychloroquine”. “Le traitement avec l’hydroxychloroquine va continuer au Sénégal. L’équipe du Pr. Seydi maintient son protocole thérapeutique”, a déclaré le docteur Abdoulaye Bousso, interrogé par l’Agence française de presse (AFP), rapporte Enquête.
Une étude de la revue scientifique The Lancet a dénoncé l’inefficacité voire la mortalité dans certains cas de l’utilisation de l’hydroxychloroquine. Dans la foulée, l’OMS a décidé de l’arrêt des essais cliniques et plusieurs pays dont la France ont arrêté le médicament de leur protocole de soins.
Selon Enquête, “le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) au ministère de la Santé et de l’Action sociale a réaffirmé que les résultats de l’utilisation de l’hydroxychloroquine sont encourageants et que le Sénégal a décidé de continuer avec le même protocole’’.
Le Quotidien note que le Sénégal “ne change pas de protocole’’. ‘’(….) le personnel médical ne veut pas renoncer à un protocole qui fait encore des miracles”, selon le journal.
Dans L’Observateur, le Pr Moussa Seydi, Coordonnateur national de la prise en charge médicale des patients, assure qu’aucun décès “n’est lié à hydroxychloroquine au Sénégal”.
Pendant ce temps, la mortalité liée au Coid-19 est en hausse , s’inquiète Source A.
“Comme on pouvait s’y attendre, le nombre de cas graves, qui a augmenté ces derniers jours, n’est pas sans conséquences. Car la liste macabre se poursuit toujours”, écrit le journal. Un homme âgé de 68 ans est décédé, ce mercredi 27, à l’Hôpital Aristide le Dantec, ce qui porte à 39 le nombre de décès enregistré, depuis le début de la pandémie au Sénégal.
Le Témoin signale que le virus “poursuit sa propagation inquiétante et son lot de décès’’.
“Hier (mercredi), il a fait son 39ème décès depuis son apparition dans notre pays le 02 mars dernier. Il s’agit d’un homme âgé de soixante-huit ans. Il est décédé ce mercredi 27 mai au centre de traitement de l’hôpital Aristide le dantec, selon le communiqué de presse du ministère de la santé. Depuis un mois, le coronavirus a accéléré la cadence”, selon le journal.
Walfadjiri relève que “les cas graves augmentent crescendo”. “La situation des cas graves de Covid-19 empire. Au nombre de 18, le mardi 26 mai 2020, ils sont passés à 20, hier, dans les services de réanimation, selon le bulletin quotidien du ministère de la Santé et de l’Action sociale”, relève la publication.
Sud Quotidien aborde la distribution des kits alimentaires et souligne que “des populations (sont) toujours en attente des vivres”.
“Démarrée depuis le 11 avril (pour le riz) et le 2 mai pour les autres denrées (savon, pâtes, huile, sucre), la distribution de l’aide alimentaire n’a couvert pour l’instant que 7 régions (Ziguinchor 90%, Kolda, Sedhiou, Kédougou, Tambacounda, Matam et Saint-Louis)”, écrit Sud.
“Et quand on fait une différence entre l’effectivité de l’expédition assurée avec brio par les hommes du Général François Faye et la réception qui relève de la compétence de l’Exécutif local, on peut dire sans risque de se tromper que les populations devraient encore garder leur mal en patience avant d’assister à la distribution de cette +aumône+ de l’Etat”, ajoute le journal.
Tribune rapporte que “les populations empêchent un enterrement covid-19” à Diamaguène, dans la banlieue de Dakar. “La tension était vive hier, à Diamaguène Sicap Mbao (département de Pikine, Banlieue de Dakar). Les populations de la localité se sont opposées catégoriquement à l’enterrement d’un individu dans leur cimetière”, dit le quotidien.
L’As souligne que ’’pour s’opposer a l’inhumation d’un mort du covid-19 Diamaguène éconduit le cortège funèbre à coup de gourdins”.
“C’est à croire que la banlieue dakaroise est un no mans land où les populations font la loi impunément. Après Malika, hier des populations de Diamaguène ont refusé qu’un mort du covid-19 soit enterré dans leur cimetière. Conséquence, elles ont attaqué le cortège funèbre à coup de pierres et de gourdins, et saccagé l’ambulance des sapeurs-pompiers, le véhicule des agents du service d’hygiène et une voiture de la Croix Rouge Internationale”, lit-on dans le journal.
Maderpost / APS