Il ne fait aucun doute que les innombrables retombées de l’urgence du coronavirus ont également frappé le secteur de l’information qui est à juste titre considéré comme l’un des services essentiels par les gouvernements démocratiques.
CORONAVIRUS – De nombreux journalistes, notamment des indépendants, des collaborateurs occasionnels, des intérimaires et des milliers de collègues qui exercent la profession avec courage mais sans protection se retrouvent soudain “figés”, voire abandonnés.
Pour les éditeurs, ce sont les hommes de base. Aussi le Conseil de l’association des journalistes de Lombardie “conscient de cette situation”, a demandé, début mars, au gouvernement d’insérer dans le décret Cura Italia un article qui augmenterait le nombre de bénéficiaires de la prime de 600 euros pour le mois de mars afin d’inclure les professionnels et les praticiens qui ne sont pas autorisés à travailler.
L’article 44, paragraphe 2, du décret explique cette demande, qui a ensuite été mise en œuvre. Le ministère du Travail a rendu cette disposition opérationnelle (le formulaire doit être rempli et envoyé à la Sécurité sociale – l’INPGI – fin avril).
Malheureusement, la bureaucratie italienne, y compris celle de notre institution de sécurité sociale, est un virus aussi dangereux et destructeur que le Coronavirus.
Il n’est pas temps de chanter pour la victoire, mais il est temps d’avoir les pieds sur terre.
Deux considérations doivent être soulignées. Premièrement: le bonus de 600 € (qui, nous l’espérons, sera reproduit dans les prochains mois et pour lequel il y a eu des milliers de candidatures) n’est pas concluant mais un soulagement temporaire pour le monde de l’information en ces temps difficiles.
Deuxièmement : en élargissant le champ des bénéficiaires, le rôle des journalistes sera également reconnu comme fondamental et, pour cette raison, ils doivent être protégés et aidés.
“Ce ne sera pas bon marché. Nous devrons insister, nous devrons simplifier les procédures, nous devrons éliminer les obstacles que le virus de la bureaucratie met toujours devant nous, mais c’est la bonne voie et c’est, jusqu’à présent, la seule réponse positive (partielle, insuffisante) pour le travail journalistique qui a eu lieu à travers l’Europe”, dit l’association.