Les quotidiens reçus vendredi à l’APS racontent la crise sanitaire engendrée par le nouveau coronavirus (Covid-19), en plaçant le curseur sur l’évolution de la maladie et ses conséquences au Sénégal.
REVUE DE PRESSE – L’As se réjouit de « la grosse lueur d’espoir » à Thiès (Ouest) et Touba (centre), où aucun nouveau cas de Covid-19 n’a été recensé depuis plusieurs jours. « Touba a été pendant quelques jours l’épicentre de la maladie, la région de Thiès a (…) suscité la peur avec ses trois cas communautaires », c’est-à-dire des contaminations dont la source n’a pas été identifiée par les services sanitaires, souligne le journal.
« Mais depuis quelques jours, ces deux localités n’ont enregistré aucun cas, ce qui constitue une lueur d’espoir dans un ciel d’interrogations », ajoute L’As.
Selon le bilan publié jeudi 9 avril par le ministère de la Santé, 250 cas de Covid-19 ont été recensés au Sénégal, dont 123 guéris. La maladie a causé la mort de deux patients. Un malade a été évacué en France à la demande de sa famille, et 124 patients
sont toujours sous traitement.
Ce bilan donne « une lueur d’espoir », affirme Tribune, ajoutant que « le pays se sait loin de sortir de l’épidémie ». « La progression du coronavirus est un fait au Sénégal », fait remarquer le même journal.
Sud Quotidien est préoccupé par la progression de la maladie à Dakar, qui concentre « plus de 50 % des contaminations » au Sénégal. Il estime que la progression de la maladie et « la fragilité des pays nantis » devant le coronavirus devraient nous inciter à « nous imprégner de nos manquements et à les corriger » pour sortir vainqueurs de cette « drôle de guerre » contre « une pandémie sans égard pour le rang ou statut social ».
Le bilan de la pandémie aux Etats-Unis et en Europe « doit inciter les pays africains à se préparer au pire », affirme Source A. « Etant donné que le manque de moyens est manifeste dans nos Etats, la seule carte à jouer est celle de la prévention. Il incombe à chacun de suivre les recommandations faites par les professionnels de la santé », ajoute Source A.
WalfQuotidien raconte la galère des salons de beauté, qui « broient du noir et attendent le soutien des pouvoirs publics ». Par crainte d’être contaminés, « les clients commencent à se faire rare. Les recettes s’amenuisent comme peau de chagrin », constate le journal.
Le football sénégalais aussi est affecté par la pandémie de coronavirus. « La Fédération sénégalaise de football a annoncé jeudi l’annulation pure et simple des coupes nationales [et] régionales (…) en raison de la propagation du virus », rapporte Le Témoin Quotidien.
Les championnats de football sont également annulés par la FSF. Son président, Augustin Senghor, s’inquiète des « difficultés » financières de l’instance de régulation du football national et tire la sonnette d’alarme en ces termes : « Une crise profonde guette notre football. »
L’économie numérique, en revanche, se frotte les mains, selon le journal EnQuête. « Au moment où des secteurs comme le tourisme et le transport traversent une période sombre, d’autres parviennent à [s’en sortir] en misant sur les opportunités du web et de la digitalisation », constate le journal.
« Les technologies de l’information et de la communication offrent d’énormes possibilités quand il s’agit de connecter les personnes et leur permettre de consolider leurs liens sociaux ou professionnels sans [compromettre] leur santé », analyse EnQuête. De nombreux travailleurs font recours au « télétravail » et à la « vidéoconférence » pour rester actifs et éviter les rassemblements de nature à propager le Covid-19, selon le journal.
Maderpost / IGFM

