Alors que la République Islamique d’Iran a le redoutable privilège de se classer derrière la Chine, l’épicentre de la contagion, en tant que deuxième pays le plus gravement touché par l’épidémie du Covid-19, on apprend que le virus a frappé au sommet du pouvoir, en venant à bout de la résistance de l’un des hauts conseillers du chef suprême iranien.
CORONAVIRUS – Seule contrée, à ce jour, dont la classe politique n’est étrangement pas épargnée par la propagation d’un coronavirus désormais planétaire (plusieurs politiciens en sont atteints ), l’Iran pleure la perte d’un personnage éminent de l’Etat, Mohammad Mirmohammadi, 71 ans, et déplore le premier décès d’un proche de l’actuel guide suprême de la Révolution islamique.
Mohammad Mirmohammadi est décédé, ce lundi, à l’hôpital du nord de Téhéran, a indiqué la radio d’État. Il avait occupé précédemment les hautes fonctions de chef de la présidence sous l’ère de Akbar Hashemi Rafsandjani et de Ali Khamenei, avant d’officier en tant qu’éminence grise de ce dernier.
Sa mère âgée l’a précédé dans la mort quelques jours auparavant. Elle non plus n’a pas survécu à l’infection qu’elle avait contractée en même temps que son fils.
Dans un Moyen-Orient qui compte plus de 1 680 cas confirmés de contamination, l’Iran est devenu, en peu de temps, le principal foyer du virus. La disparition de Mohammad Mirmohammadi survient au moment même où les autorités iraniennes, très inquiètes, ont annoncé que la liste des victimes ne cesse de s’allonger, jusqu’à grimper en flèche au cours de ces deux derniers jours : le Covid-19 a tué 66 personnes sur les 1 501 citoyens infectés. Un autre chiffre vient contrebalancer heureusement ce lourd bilan : 290 patients sont considérés comme définitivement guéris.
Maderpost / Oumma