Des Nigérians, experts de la cybercriminalité et vols de données auraient délesté la Banque de l’habita du Sénégal (BHS) de plusieurs centaines de millions de francs CFA, rapporte jeudi Leral.
CYBERCRIMINALITE – “Les Guichets Automatiques Bancaires (GAB) ont été piratés par des Nigérians qui ont soutiré des centaines de millions aux pauvres clients de la banque”, écrit Leral, indiquant que les fraudeurs ont utilisé un système appelé Skimmer, qu’ils ont installé sur les terminaux de paiement, les distributeurs de billets, les distributeurs automatiques de carburants.
“Une fois installé, l’appareil copie tout le système et récupère les données des clients sur la piste magnétique qui est très facilement falsifiable. Ils prennent par la suite, les données bancaires afin de créer des cartes contrefaites, clonées, qu’ils utilisent pour des retraits ou des achats frauduleux. Cette méthode, très connue dans le Darknet, fait des ravages dans beaucoup de pays en Afrique”, précise le site de Dame Dieng.
Citant des sources, Leral.net indique que le piratage a duré plus de 3 mois et que la banque n’arrive toujours pas à régler cette situation à cause de la complexité informatique du problème.
“En plus, elle ne veut pas communiquer sur ce fait, de peur de perdre ses clients”, précise toujours Leral.net qui ajoute qu’il a “tenté, à plusieurs reprises de joindre la Banque pour plus de détails sur cette affaire, mais impossible d’avoir un seul contact. “La chargé de Com’ est en communication ! Merci de rappeler”, répète à l’envi la standardiste.
L’agence du Jet d’eau, principale cible
Le GAB installé au niveau du rond-point Jet d’eau sur l’avenue Bourguiba, est l’une des cibles principales de ce pompage effectué sur les comptes des clients. Plusieurs millions auraient été soutirés.
De vieilles machines à la BHS, le noeud du problème
Selon les informateurs de Leral, l’établissement bancaire détient des “machines obsolètes qui ne disposent pas encore de la technologie EMV (puce électronique et code PIN)”.
Ce qui reste le principal problème pour la majeure partie des banques africaines, écrit encore Leral. Ces machines coûteraient 20 millions FCFA, l’unité.
Maderpost / Leral