Une plainte a été déposée contre l’Iran auprès du tribunal de Toronto en lien avec le Boeing 737 abattu. Le requérant principal, qui reste anonyme pour des raisons de sécurité, exige de Téhéran une indemnisation d’au moins un milliard d’euros pour les passagers tués suite à l’erreur de l’armée iranienne.
INDEMNISATION – Des avocats canadiens ont lancé un recours collectif contre les autorités iraniennes, exigeant qu’au moins un milliard d’euros soit payé pour les passagers victimes de la catastrophe du Boeing 737, abattu par l’Iran le 8 janvier, rapporte Reuters en citant l’avocat John Arnold et le document.
La demande en justice est lancée auprès du tribunal de Toronto et nomme l’Iran, son chef suprême, Ali Khamenei et, notamment, les Gardiens de la révolution en tant que défendeurs. Le demandeur principal est anonyme et serait un proche d’une des victimes. Son identité doit être protégée vu le risque que “sa famille iranienne puisse être mise en danger ou tuée par le régime iranien”.
Le document indique que la catastrophe a été “n acte terroriste intentionnel et délibéré”.
Le recours collectif a été lancé le 24 janvier, toujours selon la même source, mais il est en train d’être transféré à Téhéran.
Le ministère canadien des Affaires étrangères n’a pas fait de commentaires à Reuters. Le média précise que les autorités iraniennes n’ont pas non plus commenté pour l’instant.
Catastrophe
Le 11 janvier, l’armée iranienne a reconnu avoir abattu par erreur, trois jours plus tôt, un avion civil ukrainien. 176 personnes sont mortes, majoritairement des Iraniens et des Canadiens. Parmi les victimes figurent également des Ukrainiens, des Suédois et des Britanniques.
Le corps des Gardiens de la révolution islamique a expliqué qu’au moment du drame, la défense du pays était en état d’alerte de niveau “guerre”, par crainte d’une attaque des États-Unis suite aux frappes iraniennes contre des bases abritant des soldats américains en Irak.
Ces opérations, qui n’ont fait aucune victime, s’inscrivaient dans le cadre d’une escalade des tensions entre Washington et Téhéran depuis l’élimination par les États-Unis, le 3 janvier, du puissant général iranien Qassem Soleimani en Irak.
Maderpost / Sputnik