La rencontre de lundi 2 décembre entre le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, et le Syndic atautonome des travailleurs de la SDE s’est soldée par un échec.
La grève de trois jours entamée ce lundi va donc se poursuivre selon les travailleurs de la SDE.
Ils réclament une part de 15 % dans le capital de Suez-France qui doit reprendre début janvier les activités de la SDE dans le cadre de l’hydraulique urbaine au Sénégal.
D’ailleurs quelques heures avant de rencontrer les syndicalistes, le ministre de l’Eau avait indiqué devant les députés que cette revendication des travailleurs n’est pas une obligation. I
l avait aussi récusé la méthode de grève employée par ces derniers. Il a pourtant dit hier comprendre les préoccupations des travailleurs, c’est d’ailleurs pourquoi l’Etat a porté leurs parts de 5 % à 10%.
Il reste qu’il est disponible au dialogue, mais il va falloir aussi prendre en compte les préoccupations des travailleurs de la Sones et de l’Onas. Lesquels, bien que faisant ensemble moins des effectifs de la SDE, bénéficient d’une part plus importante dans le capital de SUEZ !
Contacté par Emédia, le coordonnateur de l’intersyndicale des travailleurs de la SDE, Elimane Diouf, a indiqué que la grève est très largement suivie au niveau national.
A l’en croire, ils ont fait l’évaluation et tous les travailleurs de Dakar étaient en assemblée générale ce lundi matin à leur quartier général, au Centre des métiers de l’eau.
Au niveau des régions aussi, la grève a été suivie.
“La seule fausse note que nous dénonçons aujourd’hui du processus de grève, c’est la réquisition. Dans la grève d’une société à caractère social et vital comme l’eau, le gouvernement a la possibilité de faire des réquisitions pour assurer la continuité du service”, a déclaré Elimane Diouf. Avant d’ajouter : “cette réquisition obéit à des règles. C’est-à-dire que c’est dans les services essentiels de production et de distribution qu’on peut réquisitionner et ils n’ont pas le droit de réquisitionner plus du tiers du personnel dans ces services. Or, ce que nous avons constaté, c’est que dans cette usine, ils ont réquisitionné les 4/5 du personnel. En dehors de cela, tout le monde a suivi le mot d’ordre”.
Maderpost / La Voix