Au centre de toutes les attentions depuis la sortie d’un de ses cadres qu’elle a récemment licencié, la confédération internationale de 19 organisations, présente dans plus de 90 pays, assure ne pas faire dans la propagande en faveur des personnes Lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (Lgbti) quand bien même ils auraient des “droits”.
LGBT – Les licenciements de quelques-uns de ses agents, dont M. Elimane Kane, sont liés à des fautes lourdes, indique Oxfam dans un communiqué exploité par Dakaractu.
Oxfam conteste les faits qui lui sont reprochés et relève que ‘’Suite aux allégations faites dans la presse ce week-end sur la procédure de licenciement engagée à l’encontre Monsieur Elimane Kane contre une prétendue promotion des LGBTI au sein d’Oxfam, l’organisation confirme qu’il n’en est rien et souhaite apporter quelques précisions”.
‘’Monsieur Kane a commis une faute lourde dans la mesure où il n’a pas respecté l’intégrité et préservé la réputation d’Oxfam. De nombreux rappels à l’ordre verbaux et écrits ont été servis à Monsieur Kane depuis le février 2019, puisqu’il devenait habitué des faits. M. Kane a, en connaissance de cause, violé les articles 1 et 3 du code de conduite du personnel de l’organisation qu’il a signé lors de son recrutement. Ces articles disposent le respect de l’intégrité et de la réputation d’Oxfam dans un comportement professionnel et personnel en conformité avec les valeurs et les normes de l’organisation et d’éviter tout conflit d’intérêt avec l’action d’Oxfam en menant sa vie privée’’, a indiqué Oxfam.
Selon Oxfam, M. Kane a été suspendu de ses fonctions le 28 juin 2019, pour s’être impliqué ‘’dans le débat sur la gestion du pétrole au Sénégal, de manière visible et au nom de son organisation Legs Africa, sans consulter son organisation. (…). Si un staff d’Oxfam souhaite s’engager de manière visible dans l’espace civique, il peut soit solliciter une mise en disponibilité, soit quitter ses fonctions au sein de l’organisation pour s’y consacrer. Rester staff chez Oxfam et vouloir le faire crée un conflit d’intérêt’’.
Oxfam, dit d’ailleurs, avoir ‘’soumis à l’Inspection du Travail et de la sécurité sociale le dossier de M. Elimane Kane pour faute lourde à la suite des multiples manquements professionnels constatés. La procédure suit son cours au niveau de l’inspection du travail et nous attendons son avis’’.
”La question n’est pas d’approuver ou de désapprouver l’homosexualité, mais …”
Concernant la question de l’homosexualité dont elle est accusée d’en faire une propagande, ‘’Oxfam estime que le respect et la protection des droits des personnes, qu’ils soient Lgbti ou non, n’est pas forcément en conflit avec les croyances individuelles et collectives, qu’elles soient religieuses ou culturelles. La question n’est pas d’approuver ou de désapprouver l’homosexualité. La question n’est pas d’aimer et de ne pas aimer les personnes Lgbti. La question n’est pas la légalité ou l’illégalité de l’homosexualité. La question est simple : celle de reconnaitre que tout être humain, en particulier les personnes Lgbti et d’autres minorités, ont des droits, reconnus ou non par la loi, qu’il faut respecter et protéger’’.
‘’Oxfam où qu’il se trouve dans le cadre de ses activités, est respectueux du contexte politique, social et culturel de chaque pays et de la sensibilité de tous ses employés et partenaires’’.
Maderpost