Le Sénégal pourrait procéder à une “émission de nouveaux emprunts sur le marché conjuguée à une redynamisation des régies financières” d’ici la fin de l’année si le déficit de 100 milliards sur le budget persiste, constate Senbusiness à la suite de la déclaration de l’économiste Abdoulaye Seck en réponse au président de Ousmane Sonko.
BUDGET –“A l’état actuel de l’exécution du budget, il est encore prématuré de parler de déficit”, a répliqué l’économiste au président Pastef, Ousmane Sonko, qui a révélé, mercredi dernier en conférence de presse, que l’administration Macky Sall fait face à un déficit budgétaire de 100 milliards de francs Cfa.
Prenant le contre-pied, M. Seck préfère parler plutôt de «tension de trésorerie», comme précédemment soutenu par l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, M. Amadou Bâ, passé ministre des Affaires étrangères après la présidentielle de février dernier.
Selon M. Seck, c’est plutôt le contexte socio-politique “au sortir de la présidentielle, la prise en charge d’engagements nouveaux ou insuffisamment évalués” qui explique la situation et la “décision d’épurer les dettes dues aux syndicats pour pacifier le climat social ou bien finir des investissements sur fonds propres, ce qui a été fait durant la campagne électorale et la pré-campagne avec des inaugurations“.
M. Abdoulaye Seck rassure en soutenant qu’il”il n’y a pas péril en la demeure”. “Il y a plusieurs solutions à court terme dont la Lfr (Loi de finance rectificative), l’émission de nouveaux emprunts sur le marché conjuguée à une redynamisation des régies financières puisqu’il reste encore 6 mois de budget”.
David LY/SENBUSINESS