ALBUM – Annoncé il y a quelques jours par l’entourage de Youssou Ndour, conformément à la politique de la maison en pareille circonstance, le “to do list”, Respect, le nouvel album composé de six titres chargés d’émotion, de reconnaissance et gratitude, est sorti ce vendredi, tenant toutes ses promesses. Reportée de deux jours, suite au décès de Mme Adja Katie Cissé, mère de Birane Ndour, le fils du chanteur, l’arrivée de Respect sur le marché musical enrichit le mois festif de décembre de sonorités inoubliables, techniquement maîtrisées et fort dansantes. La journaliste de L’Obs, Ndèye Fatou Seck souligne dans la livraison de jeudi 29 novembre à la suite d’un “show-case privé” mercredi, que Respect un “pur délice” est un “Père Noel” qui “a débarqué à l’avance au Sénégal”. “Pour cette fin d’année 2018, Youssou Ndour a choisi d’anticiper son cadeau, en offrant aux mélomanes “Respect”., écrit-elle. Selon la journaliste, “Le voyage commence par un hommage. Des notes pleines de reconnaissance pour une âme soeur perdue.” Habib Faye, le premier titre de l’album, dans lequel la basse tenue par l’héritier Thierno Sarr invite le soul, est une pure merveille restituant la complainte du chanteur face au voyage de son bassiste, décédé le 25 avril dernier à l’âge de 53 ans à Paris, en France, à la suite d’une maladie. Un “hymne à la loyauté”, comme le dit la journaliste répondant au “devoir de souvenir pour un ami”. La voix du coeur est très forte dans cette chanson qui arrache les larmes, tant elle trahit la souffrance contenue d’un compagnonnage trop tôt accompli. La perte d’Habib n’est pas que le départ définitif d’un ami ou encore d’un virtuose de la basse ! Non, c’est un pan de la musique qui s’effondre. Les mots de Youssou Ndour attestant de son impuissance face à la Fatalité qui dicte son fait, insondable, donnant et prenant comme Il veut, quand Ii veut, où iI veut. Soumission au Divin, Respect pour Habib, sa vie et son oeuvre. Le cri de Youssou Ndour est douleur. La gravité ne s’arrête pas, quand bien même le ton et la sonorité seraient moins marquées de charges émotives et de larmes certaines contenues difficilement. Réseaux sociaux, entre le bien et le mal. Non pas qu’ils soient ainsi, mais ce que les Sénégalais en font ou ont fini d’en faire, vaut l’écoute. Savoir quoi dire, quoi montrer, afin de ne point en souffrir ou faire souffrir, pour n’avoir rien à regretter. Une philosophie de vie tout en musique, harmonieuse de sons et maîtrise instrumentiste qui forge le respect. La maturité du Super Etoile s’exprime, moderne, traversant les âges avec la voix posée d’un Youssou Ndour absolument digital. Le chanteur et son groupe mythique, parmi les plus vieux du monde avec les Rollings Stone, Abba, Super Jamono, sont des hommes de leur temps. Leur musique aussi. Forcément. Une maturité qui explique un besoin de retour aux sources. A la maison, chez les parents, Begueul sunuy Wadiour. Comment devenir grand, quand on n’a pas rendu la gratitude à ce qui nous ont non seulement faits, mais encore portés, bichonnés, bercés. Ne jamais attendre pour merci, surtout à la tendre mère. Celle qui renonce à tout pour l’enfant. Cette femme infatigable, robuste, quand bien sa santé s’étiolerait, qu’elle ne devrait jamais être en lambeaux. Merci trois fois Maman, la quatrième fois pour Papa. Tout en sons de chez nous. Mbalax pur et dur, certes, mais mélodie aussi. Dansons nos mamans, nos parents. N’attendons pas demain pour le faire. Youssou Ndour et le Super Etoile voudraient-il nous d’offrir des cadeaux à nos mères et père en décembre, qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. L’hymne aux parents, c’est justement les “begueul”. Rien de moins. La vie se comprendrait plus facilement ou plus précisément la mission de l’homme sur terre, du Sénégalais aussi, s’il intégrait qu’il n’y a que deux voies dans ce monde. Celle de l’avoir ou du manque. Une fois informé de ces deux possibilités qui l’attendent, il appartient à l’homme de faire le choix de la bataille, non pas pour forcément avoir afin de ne pas manquer, mais pour s’inscrire dans la dynamique de l’action aux fins de trouver les solutions dont le savoir, la formation, la qualification, le savoir-faire, qui restent l’une les piliers sûrs de la quête de l’avoir, en définitive du pouvoir. En sachant toutefois que rien n’est définitif. Qu’il n’y a rien de définitif sinon l’Unique. Il faut remonter au premier titre Habib Faye, pour en tirer l’essence. Les choses se gagnent, comme elles se perdent. Les deux faces d’une même pièce. Recto-verso. Rien de l’endroit sans revers. Alors autant en profiter, se battre et vivre dignement pour avoir afin de ne manquer. Les soldats du feu, Sapeur Pompiers, hommes de défis, soumis aux rigueurs du plein potentiel de leurs moyens physiques pour porter secours, en tous lieux, quelles que soient les difficultés, les circonstances. Vivre ou périr. L’essentiel n’est-il pas de sauver ? Vies humaines et matériels. Les hommes en bleu, chez nous, sauront apprécier ce regard attendrissant et réconfortant de Youssou Ndour qui les chante. Oui, il faut savoir dire les choses, mêmes pour cela qui signent un bout de papier sur lequel ils indiquent les personnes à appeler si jamais … Du baume au coeur ce titre dédié aux soldats du feu qu’il faut respecter. Dans le figuré, de dire peut-être qu’il vaut mieux ne pas mettre le feu … Respect finit le tour avec le titre Dara Du Ko Daqq. Le fil conducteur est respecté. Comment peut-on être heureux quand on ne rend hommage, n’a ni reconnaissance ni gratitude pour ceux qui nous ont faits ? Comment vivre heureux quand on ne respecte pas les autres, leur vie privée, quand on ne fait pas la différence entre le permis et l’interdit, le mal et le bien, quand on ne sait que la vie est don qu’il importe de respecter pour ne pas avoir souffrir de l’ignorance de son mauvais côté, le manqué en pile, et jouir de la face pour l’avoir. Quand on respecte pas la parole donnée, les rendez-vous ne peuvent que se rater. Il y a de quoi être heureux dans ce Sénégal. Il suffit de le vouloir. Youssou Ndour nous invite avec Respect ! Maderpost ]]>
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