MEDIA – Dans cet entretien accordé à IGFM ce lundi en marge de l’atelier de validation des textes d’application du nouveau code de la presse, le coordonnateur du Comité de rédaction des textes d’application du Code de la Presse, Macoumba Koumé explique ce qui va désormais changer dans la presse avec ce nouveau code qui va régir la profession de journalistes.
Quels sont les textes qui régissent le nouveau code de la Presse?
Nous sommes réunis pour la validation des textes d’application proposés par le comité de rédaction du nouveau code de la presse. Le comité a identifié une série de textes dans le code de la presse. Parce que le code de la presse a renvoyé à plusieurs textes, à une loi qui créé un nouvel organe de l’audiovisuel, à neuf décrets d’application et également à 6 arrêtés. Nous avons travaillé à élaborer un avant projet de loi, deux décrets et deux arrêtés.
Un avant projet de loi portant création de la Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle, un avant projet de loi sur les minima requis pour la formation des journalistes, les avantages et obligations des entreprises de communication écrite. Un autre avant projet de décret concernant le fonds d’appui de développement de la presse. Concernant les arrêtés, il y a un arrêté portant création d’une commission de validation d’expériences, un arrêté sur les modalités du tirage et de vente concernant la presse écrite. Voilà les textes autour desquels le comité de validation a travaillé. Ces textes seront soumis à la validation des différents acteurs en présence.
Qu’est-ce qui va changer chez les journalistes?
Ce qui va changer ? On a entendu parler d’assainissement de la presse, ce sera une réalité. Parce que maintenant pour être journaliste, il faut passer par une école de formation. Avec l’entrée en vigueur du code, il y a des personnes qui étaient dans une autre situation. Mais parce qu’on ne peut pas obliger tout le monde à passer par une école de formation, il y a des cas de personnes qui doivent être nécessairement titulaires d’une licence ou d’un diplôme équivalent et faire deux années de pratique dans une entreprise de communication audiovisuelle. Pour ces personnes là qui n’ont pas fait d’écoles de formation, elles sont obligées de passer devant la commission de validation de l’expérience. Parce que la qualité de journaliste ne sera pas automatique. Il faut passer par la Commission pour être titulaire de la Carte Nationale de Presse.
Il n’y a pas que ces personnes là. Avant l’entrée en vigueur de cette loi, nous étions sous l’emprise de la loi de 96. Avec la nouvelle loi, ils n’ont plus la prétention d’être journaliste. Puisque la loi n’est pas rétroactive, il y a des dispositions transitoires qui permettent à ces personnes, aussi bien des journalistes que des techniciens, après une expérience de 10 ans, de pouvoir passer devant la commission de validation des expériences.
Les critères pour bénéficier du fonds d’aide à la presse?
Pour le fonds d’appui, il faut être une entreprise de presse. Etre à jour dans ses obligations sociales et fiscales et administratives. Respecter les cahiers de charges, des obligations qui précisées.
Source : igfm