POLITIQUE La Loi sur le parrainage permettra d’avoir « des candidatures d’envergure » lors de la présidentielle de 2019, a indiqué, lundi, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, le professeur Ismaïla Madior Fall.
eOn aura bien moins de candidats », lors de la prochaine présidentielle, grâce à ce nouveau dispositif législatif, déclare-t-il notamment, en présentant au Théâtre national Daniel Sorano ses deux nouveaux ouvrages publiés chez « l’Harmattan Sénégal ».
La loi sur le parrainage, adoptée le 19 avril dernier et promulguée récemment par le chef de l’Etat, Macky Sall, rend désormais obligatoire le parrainage d’au moins 0,8 % des électeurs inscrits sur les listes électorales pour toute candidature à une élection au Sénégal.
« Pour être recevable, toute candidature doit être accompagnée de la signature d’électeurs représentant au minimum, 0,8 % et, au maximum 1 % du fichier électoral général », selon le Code électoral révisé.
D’après le document publié dans le journal officiel mercredi et repris en intégralité lundi par le quotidien national Le Soleil, les électeurs signataires doivent être domiciliés dans au moins sept régions à raison de deux mille au moins par région.
« On n’aura plus la quinzaine de candidats, les petits candidats fantaisistes. Maintenant, on va avoir des candidatures d’envergure, parce qu’il faut sillonner le territoire national, avoir 0, 8 % de parrainage, dont deux mille dans les régions ; les candidatures seront sérieuses et l’élection présidentielle dans notre pays va devenir plus sérieuse », se félicite le constitutionnaliste.
« Aujourd’hui, a-t-il rassuré, il y a aucun risque qu’il y ait au Sénégal une élection à candidature unique, comme ce fut le cas lors des élections présidentielles de 1963, 1968 et 1973, parce que la configuration politique faisait qu’il y avait un seul parti. »
« Le président Léopold Sédar Senghor avait des partis unifiés pour l’embellir, mais en réalité il n’y avait qu’un parti unique », souligne l’auteur du livre « Les élections présidentielles au Sénégal (de 1963 à 2012″).
Après l’ouverture démocratique à partir de 1978, a rappelé le ministre de la Justice, « on a eu deux candidats, puis quatre ». Par la suite, « on est passé à huit, puis à quinze et à quatorze candidats », a-t-il indiqué.
Le Sénégal a connu deux alternances démocratiques successivement en 2000 et 2012 avec, respectivement, la victoire du président Abdoulaye Wade sur Abdou Diouf et celle du président Macky Sall face à son prédécesseur Abdoulaye Wade.
Comme l’indique donc clairement le titre de l’ouvrage ‘’Les élections présidentielles au Sénégal (de 1963 à 2012) », le spécialiste du droit constitutionnaliste revient donc sur la ‘’glorieuse histoire politique’’.
Cet essai est, dit-il, « un travail de science politique éclairé par des travaux de sociologie électorale et un peu de chronique politique, parce que ce sont les faits tels que relatés dans la presse, ouvrages, archives ».
Auteur : Aps
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