La rencontre de Nouakchott qui s’ouvre demain 18 décembre est la troisième réunion consultative sur le renforcement de la coordination des initiatives et des efforts de paix pour le Soudan.
SOUDAN – Après la première tenue le 12 juin 2024 au Caire (Égypte) sous l’égide de l’Union africaine, de l’Union européenne, de l’IGAD, de la Ligue des États arabes, et des Nations unies. Plusieurs représentants de pays donateurs, des organismes régionaux et internationaux de financement et de développement seront du rendez-vous pour venir au chevet du Soudan pour panser les plaies d’une crise humanitaire, sanitaire et économique sans précédent.
La capitale Nouakchott s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir, ce mercredi 18 décembre 2024, les participants à ce sommet de consultation, de coordination, de paix et de solution sur le Soudan. Un événement organisé à la demande des Nations Unies pour apporter des réponses urgentes au sempiternel conflit opposant, depuis avril 2023, l’armée régulière aux forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo.
À ce raout qui marque un tournant historique, plusieurs représentants de pays donateurs, des organismes régionaux et internationaux de financement et de développement vont donner de la voix pour venir en urgence au chevet du Soudan qui traverse une jonction de crises complexes sur le plan humanitaire, sanitaire et économique sans précédent. Une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et plus de 11,8 millions de déplacés.
L’objectif de la rencontre, comme l’a rappelé le ministre mauritanien des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould MERZOUG, le grand métronome de cette réunion consultative, troisième du genre, après celle de Djibouti en juillet dernier, est de collecter auprès des pays amis et organismes « des initiatives de paix et de prise en charge de la situation humanitaire désastreuse ».
Le Soudan attend des « solutions » durables
Les objectifs principaux de la rencontre de Nouakchott comme l’ont rapporté des officiels mauritaniens à Confidentiel Afrique sont:
– la mise à jour des efforts de paix ;
– le renforcement de la coordination ;
– l’harmonisation des activités à venir ;
– l’adoption d’un communiqué final ;
– le mode opérationnel du groupe de travail technique.
De grandes résolutions sont attendues de cette rencontre consacrée à la situation au Soudan. Elle se tient dans un contexte crucial de pénuries de médicaments, de nourriture, d’eau et de carburant, de destruction des hôpitaux, de bâtiments résidentiels, des infrastructures d’énergie et d’eau. Une grave crise humanitaire de grande ampleur qui risque, si des réponses humanitaires urgentes ne sont pas apportées à temps, de menacer des pays voisins comme l’Égypte, le Tchad, le Sud-Soudan, la République centrafricaine, l’Éthiopie, l’Égypte et la Libye.
Leadership diplomatique mauritanien à l’épreuve
Ce sommet marque surtout un des tout derniers actes forts du mandat du président Mohamed Ould El-Ghazouani à la tête de l’institution panafricaine. Fin février 2025, il passera le témoin à son successeur à Addis-Abeba, siège de l’organisation panafricaine.
En réussissant le double défi de l’organisation et de la participation, le président en exercice de l’UA consolidera son leadership et donnera plus d’éclat à un bilan continental déjà honorable.
Maderpost / Confidentiel Afrique