Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la Paix, le «Gingembre Littéraire » du magazine panafricain ContinentPremier et l’Institut Africalab de l’Université de Genève, co-organisent, le samedi 21 septembre, à la salle MR070 à Unimail, de 15h30 à 17h30, une grande conférence inaugurale animée par l’historien, professeur Ibrahima Thioub, ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
JOURNEE MONDIALE DE LA PAIX – On attend du beau monde à Genève. Un best remake des grands événements du journaliste de renom, M. El Hadj Gorgui Wade Ndoye, journaliste accrédité auprès des Nations Unies. Initiateur du Gingembre Littéraire. Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Confidentiel Afrique, il est mentionné que: cette conférence inédite dédiée à l’apport de l’Islam confrérique et notamment du Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke à la stabilité de la Sénégambie sera rehaussée par la présence de Dr. Abdourahmane Diouf, ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation et de nombreuses autorités diplomatiques.
Cet évènement de haut niveau entend promouvoir les valeurs de paix, de tolérance et de vivre ensemble enseignées par l’Islam et revivifiées par le grand maître soufi sénégalais Cheikh A. Bamba (1853-1927). Icone mondiale de la non-violence, à l’instar du Mahatma Gandhi et du Pasteur Martin Luther King, Cheikh A. Bamba symbolisa, de façon remarquable, la philosophie de la non-violence. Le « Jihad par le Savoir et l’Éthique » que ce résistant musulman africain a mené pendant trois décennies contre les colonisateurs français et le pardon qu’il leur accorda, en dépit de toutes les brimades et injustes exils qu’il eut à endurer, constituent une perspective très intéressante de relations apaisées entre musulmans et d’autres civilisations.
Le Professeur Thioub insistera sur la « construction d’une alternative au jihad armé. L’exemple de la Muridiyya de Cheikh Ahmadou Bamba : XIXe-XXIe siècle ». La conférence est modérée par le professeur Didier Péclard, enseignant à l’Université de Genève, co-directeur du AfricaLab
Résumé
L’effondrement des États sénégambiens consécutif à l’intrusion militaire coloniale a interpelé les lettrés musulmans de la Sénégambie. Ils furent nombreux à rester attachés aux cours royales des États dynastiques ou au service de la colonie ou même de poursuivre l’appel au jihad qui n’a pas manqué de donner naissance à des États aussi violents que les régimes ceddo qu’ils ont défaits. Une petite minorité de lettrés musulmans s’est alors mise à explorer une quatrième voie plutôt inédite dans la région. Tournant le dos aux pouvoirs établis, ils développent une critique radicale de ce monde en désordre. Cheikh Ahmadou Bamba s’est révélé au cours des années 1880 comme le plus fécond et le plus déterminé de ces lettrés. A partir de 1885, il prend une autonomie totale pour fonder sa propre voie confrérique (Tariqa) : la Muridiyya. La communauté nouvelle qu’il initie par le moyen de l’éducation et de la pratique religieuse divorce d’avec les usages de l’islam en cours dans la colonie et les espaces ceddo. La violence que la colonie suspicieuse lui oppose ne l’a pas dévié de la voie du jihad de l’âme qu’il oppose au jihad armé.
Contact : M. El Hadj Gorgui Wade Ndoye, journaliste accrédité auprès des Nations Unies. Initiateur du Gingembre Littéraire
Maderpost / ConfidentielAfrique