Malgré les promesses du nouveau régime en place pour lutter contre la pauvreté, mesures prises pour la diminution du coût de la vie chère, des sénégalais gardent l’espoir d’une amélioration de leur situation économique et sociale. Une étude réalisée par le groupe d’experts pour l’innovation et la recherche Economique et Sociale (GIRES Consulting) révèle : 32 % des sénégalais déclarent ne pas avoir perçu de changement dans leur situation économique contrairement à 48 % qui ont ressenti une situation favorable.
SENEGAL – « Près d’un tiers des Sénégalais (32 %) déclarent ne pas avoir perçu de changement significatif dans leur situation économique. Cependant, une part importante (48 %) de la population a ressenti des améliorations dans leur situation économique : 28 % rapportent une amélioration significative de leur situation, et 20 % indiquent une amélioration plus modérée. En revanche, 20 % des Sénégalais ont constaté une dégradation de leur situation économique », indique le rapport du deuxième trimestre de 2024 de GIRES Consulting.
En termes de genre, les données révèlent des différences significatives dans la perception de la situation économique entre les hommes et les femmes au Sénégal. Globalement, « les hommes semblent avoir ressenti des améliorations plus marquées que les femmes. En effet, 50 % des hommes ont déclaré une amélioration de leur situation économique, contre 46 % chez les femmes. »
Par ailleurs, s’agissant de la dégradation de la situation économique, les perceptions sont également variées avec « 18 % des hommes et 20 % chez les femmes. Concernant la stabilité économique, un pourcentage plus élevé de femmes (33 %) que d’homme (31 %) perçoivent leur situation comme étant inchangée ».
En ce qui concerne l’activité principale, chez les chômeurs, le Gires Consulting souligne : « 47 % estiment que leur situation économique est restée inchangée, tandis que 32 % la considèrent dégradée et seulement 22 % la jugent améliorée ».
Alors que, les commerçants, quant à eux, sont plus optimistes avec « 65 % qui trouvent leur situation améliorée, bien que 15 % disent qu’elle est inchangée. Les étudiants affichent une perception mitigée : 43 % déclarent que leur situation économique n’a pas changé, mais 45 % la voient améliorée. Les ouvriers sont principalement partagés entre une situation inchangée (48 %) et une situation améliorée (33 %), avec un pourcentage notable (19 %) qui la trouve dégradée. Les salariés montrent un certain optimisme : 56 % disent que leur situation économique n’a pas changé, mais 36 % la trouvent améliorée et seulement 8 % la considèrent dégradée. Enfin, les travailleurs indépendants ont des opinions variées, avec 46 % déclarant que leur situation n’a pas changé, 23 % la trouvant améliorée, mais aussi 31 % la jugeant dégradée », relate le document parcouru par Maderpost.
Abondant dans le même sens le groupe d’expert pour l’innovation et la recherche Economique et Sociale, constate que « la perception de la diminution du coût de la vie est jugée très importante par 67 % des Sénégalais, ce qui indique que la majorité considère cette réduction comme cruciale pour leur bien-être économique. De plus, 14 % des répondants estiment que cette diminution est importante, ce qui souligne encore plus l’importance de cette question. En revanche, 7 % considèrent cette diminution comme insignifiante ou peu importante, et 6 % la voient comme moyennement importante ».
« Ces chiffres montrent que la réduction du coût de la vie est une préoccupation majeure pour la plupart des personnes interrogées. Selon le genre, les résultats montrent des différences significatives dans la perception de la diminution du coût de la vie entre les femmes et les hommes. Les hommes sont plus nombreux à considérer cette diminution comme importante (84 %) par rapport aux femmes (76 %), ce qui indique une plus grande sensibilité chez les hommes à cette question ».
Cependant, « une proportion légèrement plus élevée de femmes considère cette diminution peu importante (8 % contre 5 % des hommes) et insignifiante (10 % contre 5 % des hommes) ».
De plus, les résultats de l’étude montrent que les défis quotidiens majeurs pour les Sénégalais incluent principalement « l’accès aux services de santé (76 %), le coût de la vie (71 %) et le chômage (65 %). Ces pourcentages élevés indiquent que ces trois aspects constituent des préoccupations importantes pour la majorité de la population. L’accès à l’éducation (48 %) et le logement adéquat (46 %) sont perçus comme des défis par près de la moitié des répondants, reflétant une préoccupation notable, mais moins prononcée ».
En revanche, « l’infrastructure moderne (26 %) et l’insécurité (24 %) sont considérées comme des défis majeurs par une minorité de la population, ce qui suggère que ces domaines sont perçus comme moins problématiques par rapport aux autres enjeux. En termes de genre, les résultats indiquent des perceptions similaires entre les femmes et les hommes concernant les défis quotidiens majeurs au Sénégal. Le chômage est un défi pour 17 % des femmes et 19 % des hommes, tandis que le coût de la vie affecte également 20 % des deux sexes. L’accès aux services de santé est un peu plus préoccupant pour les hommes (22 %) que pour les femmes (21 %). L’accès à l’éducation est légèrement plus préoccupant pour les femmes (14 %) que pour les hommes (13 %). »
« Les défis liés au logement adéquat sont perçus de manière égale par les femmes et les hommes (13 % chacun). Enfin, les préoccupations concernant les infrastructures modernes (7 % pour les deux) et l’insécurité (7 % pour les femmes et 6 % pour les hommes) sont relativement faibles pour les deux sexes ».
« Ces résultats montrent une homogénéité dans les préoccupations des femmes et des hommes, avec une légère variation dans les priorités », conclut le rapport du deuxième trimestre de 2024, effectué par le groupe d’expert pour l’Innovation et la Recherche Economique et Sociale (GIRES Consulting) dans le cadre d’une analyse approfondie des dynamiques sociopolitiques du Sénégal.
Maderpost