L’avènement des réseaux sociaux au Sénégal, bien que porteur de possibilités d’échanges et de communication, a paradoxalement favorisé la désinformation, la manipulation et les opinions préconçues. Il s’agit d’une réalité où des personnes, en quête de vues, de likes et de partages, construisent des récits basés sur des rumeurs, instaurant une atmosphère où la vérité est souvent une victime collatérale.
TRIBUNE – Face à ces faits tragiques, nous assistons à une désinformation galopante et à une manipulation de l’information qui peuvent être dévastatrices. Chaque plateforme devient alors un tribunal où les opinions et les jugements hâtifs remplacent la vérité. Les faits sont biaisés, les émotions exacerbées et les récits déformés. Par la même occasion, laissant les victimes et leurs familles encore plus en proie à la douleur.
Dans cette même ère numérique, nous assistons à l’émergence de sites internet qui, dans leur quête insatiable de vues et de « likes », font la promotion d’une certaine médiocrité et d’une manipulation de l’information. Ces plateformes sont souvent alimentées par des chroniqueurs se présentant comme des experts sur divers sujets. En réalité, ils distillent des contenus biaisés et sensationnalistes.
Ce phénomène est devenu un véritable cancer pour notre pays, le Sénégal. Il influence négativement la perception des citoyens et éducation de nos enfants. Des séquences de commentaires pleines de haine ou de préjugés, qui alimentent la stigmatisation et la division dans le pays. Cette pratique érode la confiance dans les médias et nuit à la qualité du débat public.
La tragédie du danseur, Aziz Dabala, ne devrait pas devenir le théâtre d’un spectacle sensationnaliste, mais plutôt une occasion de réfléchir à notre consommation de l’information et à l’impact que nous pouvons avoir sur les vies des autres à travers nos mots et nos partages.
Faisons entendre notre voix pour que chaque tragédie soit une leçon et non une opportunité de dénigrer l’autre.
Il est impératif que l’État du Sénégal prenne des mesures pour juguler ce phénomène.
Ensemble, rendons hommage aux victimes et travaillons à un avenir où l’information contribue à la paix plutôt qu’à la discorde.
Ousmane Gandhy Ba
Le Sénégal d’abord
Maderpost

