Au Technopôle, dans l’appartement où l’effroyable découverte a eu lieu, le ballet des forces de l’ordre était incessant. En effet, la Division des Investigations Criminelles (Dic) et la police scientifique, qui ont pris en main le dossier, se sont déployées pour mettre la main sur les auteurs de l’homicide de Aziz Dabala et de Waly. De premiers éléments ont été découverts.
ENQUETE – L’appartement a été fouillé de fond en comble par des éléments de la Dic qui ont réussi à mettre la main sur un couteau. Ce n’est pas tout, car des documents qui pourraient éclairer la lanterne des enquêteurs ont été également découverts. Aussi bien les documents que l’arme blanche ont été placés sous scellés.
De leur côté, les frères du défunt ont expliqué comment la terrible découverte a été faite. Tout est parti du mardi 20 août 2024, où l’absence prolongée du danseur a intrigué sa famille. Le samedi 17 août, Aziz avait été conduit auprès d’un médecin par sa sœur qui, après la consultation du toubib, l’avait ramené chez lui. Depuis, il n’avait plus donné de ses nouvelles. Son téléphone ne cessait de sonner dans le vide avant de s’éteindre brusquement.
Cela inquiète sa mère qui insiste auprès de ses frères pour qu’ils se rendent à la cité Technopole où Aziz vit dans un appartement. C’était à la tombée de la nuit, le mardi 20 août. À leur arrivée, les deux frères d’Aziz Dabala trouvent l’appartement fermé. Ils pèsent de toutes leurs forces sur la porte et réussissent à l’ouvrir. A l’intérieur, ils sont accueillis par une odeur forte, sans compter des traces de sang aussi bien au sol que sur les murs.
Ils soupçonnent très vite le pire et suivent les traces de sang qui les mènent à la salle de bain où ils découvrent un homme couché sur le dos, le ventre ouvert. «Nous l’avons pris pour Aziz, avant de découvrir qu’il s’agissait de Waly, un jeune adopté par notre frère. Ce n’est pas son colocataire», témoigne l’un des deux frères d’Aziz Dabala. Puis tous les deux, habitués de l’appartement, foncent vers la chambre d’Aziz et constatent qu’elle était fermée. C’est alors seulement que l’un d’eux se rend à la police de Pikine située à un jet de pierres pendant que l’autre reste sur les lieux.
A leur arrivée, les policiers découvrent un couteau, un tournevis, des objets contondants, des débris de Verre. Après un premier constat effectué dans la salle de bain, les policiers butent sur la porte fermée de la chambre d’Aziz Dabala. C’est alors qu’ils décident de faire venir un menuisier qui, en la présence constante des deux frères du défunt, fait sauter la serrure.
Et là, ils découvrent l’horreur. Des éclaboussures de sang tapissent le mur, pendant qu’au sol gisent des morceaux d’une table en verre. Sur un matelas posé au sol, les policiers découvrent un corps enveloppé dans un drap. Et lorsqu’ils enlèvent le drap, les frères d’Aziz sont effondrés. Très vite, après identification, ils sont conduits hors de la chambre par les policiers.
Les cris et la Caméra de surveillance
Quelques minutes plus tard, lorsque les techniciens de la police scientifique débarquent, la découverte de l’horreur se poursuit dans l’appartement envahi par l’odeur du sang coagulé. En fouillant davantage l’appartement, notamment la chambre d’Aziz Dabala et le salon, les limiers de Pikine, assistés de leurs collègues de la police scientifique, découvrent un couteau, un tournevis, des objets contondants.
Au Technopole, un résident qui partage la même rue que le défunt Aziz Dabala a confié avoir entendu un cri assimilé à un appel à l’aide dans la matinée du dimanche. Et lorsqu’il s’est ouvert à un voisin, ce dernier a banalisé, préférant attribuer le cri aux maçons qui sont nombreux dans cette cité où les chantiers de maisons en construction font partie du décor. Mais le cri provenant de l’immeuble qui abrite l’appartement occupé par Dabala aurait pu alerter sur l’imminence d’un drame.
Toutefois, rien n’est encore perdu pour précipiter la chute des auteurs de ce double homicide. Des caméras de surveillance qui ont été installées dans la rue pourraient donner un coup de pouce à enquête dont les résultats sont très attendus en banlieue.
Maderpost / Igfm