Thierno Alassane Sall note un bicéphalisme dans la gestion du Sénégal, depuis le 24 mars 2024. Le président du parti la République des valeurs voit un régime où «les pouvoirs gravitent autour du Premier ministre sans que la Constitution ne lui confère cette attitude».
POLITIQUE – Invité du «Grand Jury» de la RFM ce dimanche 18 août 2024, Thierno Alassane Sall (TAS) dénonce : «On voit bien que c’est le Premier ministre qui, après s’être octroyé quasiment tous les pouvoirs du président de la République, soumet la justice quasiment et veut aussi soumettre l’Assemblée nationale.»
L’opposant candidat à la dernière élection présidentielle met en exergue les dernières affectations de magistrats décidées en réunion du Conseil supérieur de la magistrature. «Le système, c’est que le président de la République et son Conseil supérieur de la magistrature prennent toutes les affaires qui étaient pendantes avant les élections et les instruisent en appel lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature pour affecter l’ensemble des juges qui en étaient partie prenante. C’est de la vengeance. L’inamovibilité des juges du siège est un principe constitutionnel et cela a été remis en cause. On nous dira toujours ‘nécessité de service’, mais c’est la justice des vainqueurs».
Maderpost / Seneweb