L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a lancé le 14 juillet 2024, à Bonoua, à 60 Km au Sud-Est d’Abidjan, un appel à l’union des forces politiques de l’opposition contre le pouvoir en place. Réaction favorable de Guillaume Soro du parti Générations et peuples solidaires (GPS).
POLITIQUE – « Face à l’exclusion systématique et à l’inefficacité du régime actuel, GPS estime que la seule voie possible est l’unité pour rétablir une compétition politique équitable, inclusive et transparente en Côte d’Ivoire », affirme le Cadre restreint de Générations et peuples solidaires (GPS), le parti de Guillaume Soro.
« Nous nous déclarons prêts à engager des discussions pour définir les modalités d’une collaboration sincère avec le PPA-CI ainsi qu’avec toutes les forces politiques de l’opposition qui jugent nécessaire de rétablir la pleine éligibilité de nos leaders et concourir à l’obtention d’élections transparentes et libres », assure la formation politique de M. Soro.
Lors d’un meeting à Bonoua, Laurent Gbagbo a déclaré : « j’ouvre les bras. Tous ceux qui veulent un rassemblement politique clair et sain pour battre ce gouvernement en 2025 sont les bienvenus ».
Cet appel a fait l’objet d’une attention particulière par Générations et peuples solidaires (GPS), qui rappelle que depuis sa création, la formation politique a constamment et de façon insistante plaidé pour l’unité de l’opposition.
Par ailleurs, GPS souligne avoir toujours spontanément soutenu chaque initiative visant à instaurer l’Etat de droit en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, alors que « le pays se trouve à un moment charnière, il est impératif de construire une coalition forte et cohérente, capable de proposer une alternative crédible à un régime sclérosé qui plonge notre nation dans la crise, la pauvreté, la violence et la corruption ».
« Il est temps de dépasser les atermoiements et les contradictions secondaires et futiles », lance GPS qui mentionne que « dans ce contexte, l’appel du président (du PPA-CI, opposition) Laurent Gbagbo ne peut qu’avoir une résonance particulière » au sein du parti.
« La situation actuelle, avec l’exclusion arbitraire et injuste de nos deux leaders (Laurent Gbagbo et Guillaume Soro) des listes électorales pour les élections de 2025, renforce l’urgence de cette démarche », poursuit la déclaration.
Guillaume Soro a, par ailleurs, relevé que l’ex-président Laurent Gbagbo et lui, sont les principaux signataires de l’Accord de Pretoria de 2005, qui a permis la participation de tous les opposants aux élections présidentielles sans exclusion.
« Comment comprendre que M. Alassane Ouattara, qui hier dans l’opposition se plaignait de l’exclusion et appelait de tous ses vœux, toute la communauté internationale à son secours, parce qu’estimant être lésé, soit celui-là même qui aujourd’hui, une fois au pouvoir refuse le droit à deux fils de la Côte d’Ivoire de jouir de leurs droits politiques », poursuit le texte.
« De plus, les décisions de la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) de 2020 ont stipulé clairement que MM. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro devaient être réinscrits sur les listes électorales et être éligibles aux élections en Côte d’Ivoire », a-t-il-rappelé.
Pour le Cadre restreint de GPS, « le gouvernement actuel, en ignorant ces recommandations, place notre pays en marge de la légalité internationale, se caractérisant de facto comme un État hors-la-loi ».
Maderpost / Apa