Au quartier Grand-Dakar de Ziguinchor, le collectif des victimes des violences politiques rappelle l’urgence de faire jaillir la lumière sur les manifestations ayant entrainé la mort de plusieurs jeunes dans la capitale méridionale. Ses membres rappellent au président Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko leur promesse de rendre justice, une fois au pouvoir.
AMNISTIE – Les membres de ce collectif ont rendu publique une déclaration, hier dimanche 4 août, jour commémoratif du décès de Thierno Dahaba, victime des émeutes politiques à Grand-Dakar. Pour Omar Sakho, leur porte-parole, il faut que justice soit faite.
Dans ce dessein, « il va falloir lever la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale », votée avant le départ de l’ancien président Macky Sall. Les membres de ce collectif veulent savoir ceux qui ont tiré sur eux à Grand-Dakar et que les auteurs et/ou commanditaires soient traduits en justice.
Selon Omar Sakho, ces victimes se sont battues avec eux pour que le tandem Diomaye-Sonko arrive au pouvoir et que des preuves existent sur ces tueries et sont disponibles.
Grand-Dakar fait partie des quartiers de Ziguinchor qui compte le plus grand nombre de victimes des manifestations sociopolitiques entre 2021 et 2024, d’après Malick Massaly, le président du collectif des victimes politiques. « Notre quartier Grand-Dakar a enregistré 16 victimes, dont trois ont fait le sacrifice ultime. Mais cela n’affecte en rien notre conviction ; elle reste et demeurera », a martelé M. Massaly.
Ses camarades disent toutefois garder l’espoir que le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a réaffirmé que l’ensemble des promesses tenues seront respectées, va s’atteler à ce que justice soit rendue. Et que ces douloureux événements soient gravés « en lettres d’or sur du marbre » pour les générations à venir.
Maderpost / Seneweb