Le Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose a abrité la Grande nuit du conte, vendredi dernier. Un évènement culturel grandiose nous replongeant dans l’Afrique ancestrale, l’Afrique de l’oralité. Dr Massamba Guèye, l’initiateur de ce rendez-vous en est tout fier.
GRANDE NUIT DU CONTE – L’esplanade du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose s’est transformée, vendredi, en une grande concession rappelant un peu le village. Ce, avec un décor fait à partir du bois et en herbes mais avec soupçon de dose de modernité, pour montrer l’ouverture et l’enracinement, décrit Emedia.
Placé sous le thème : «Enfants d’Afrique uni.es pour son développement», cet évènement culturel a vu la participation de jeunes conteuses comme Oumy l’africaine de Saint-Louis, Fatou Kiné Sow qui ont joué leur partition sur les thèmes liés aux castes, au mariage forcé, renseigne le site du groupe Emedia invest.
Dr Massamba Guèye, initiateur de ce rendez-vous depuis 2012 a su réunir l’Afrique à travers des conteurs qui sont venus de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Guinée Conakry et du Sénégal.
Devant un public conquis, ils ont conté des histoires qui font rire, mais avec des enseignements derrière. Car, le conte n’est pas seulement un art pour amuser la galerie, mais ça éduque. Ce fut donc un spectacle de haute facture.
L’assistance était composée de personnalités, culturelles, politiques, des enfants en majorité qui ont eu droit à un spectacle près de 2 heures non-stop. Dans une scénographie circulaire il y avait les 14 régions du Sénégal encerclant le grand cercle de l’Afrique. Et derrière ce grand cercle de l’Afrique, le cercle des anciennes et du moderne et au 3e cercle, l’espace de Kocc Barma qui a représenté la parole pure et traditionnelle.
L’espace est ouvert sous les étoiles, où le public est assis par terre sur des nattes avec des coussins confortables. Et les conteurs professionnels qui se sont relayés sur scène ont conquis l’assistance. Il s’agit de KPG du Burkina Faso, Petit Tonton de la Guinée Conakry, Iroconteur du Niger, Flopy Mendosa et Étienne Kouamé de la Côte d’Ivoire. Les paroles se retrouvent et se croisent. Cette nuit du conte a été aussi une occasion pour les organisateurs de rendre hommage à trois instruments : la kora, qui est l’instrument fédérateur de toute l’Afrique de l’Ouest de tout le Mandé, le xalam ou le khoud qui nous lie au Niger, mais aussi au Mali, à la Mauritanie, au Maghreb. Et un instrument qui symbolise l’unité de l’Afrique : la calebasse.
La kora qui a permis de rendre aussi un vibrant hommage à Toumani Diabaté, décédé la semaine dernière. Le conteur mauritanien programmé dans l’évènement et décédé il y a 10 jours.
Maderpost