Divers sujets font le menu de la livraison de mardi de la presse quotidienne, la plupart étant en corrélation avec les premiers pas au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.
REVUE DE PRESSE – La question de la reddition des comptes, par exemple, revient de plus belle au-devant de l’actualité, à la faveur de la dernière sortie du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Fadilou Keïta “promet l’enfer” aux opposants du nouveau régime, selon Vox Populi. “Pas de pitié ni compassion, l’Etat devra sévir !”, dit-il dans des propos rapportés par le même journal, en allusion aux responsables de l’ancien régime qui se rendraient coupables de mauvaise gestion.
“Aucun franc ne devrait rester entre leurs mains. Ces messiers qui nous ont précédés ont sciemment distribué nos milliards avec une désinvolture inqualifiable”, insiste Fadilou Keïta dont les déclarations sont reprises par Vox Populi à sa une.
“Keïta y va au bulldozer !”, reprend le quotidien 24 heures, pour relayer à son tour les vérités du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations. Fadilou Keita fait notamment part de “la peine” qu’il ressent “à passer 70% de [son] temps à démêler les nœuds…à déjouer leurs pièges, à démanteler leurs forfaits”.
’”Au-delà de me faire mal, [cette peine] me couvre de honte et de tristesse pour mon peuple”, ajoute le DG de la Caisse des dépôts et consignations à la une du quotidien 24 Heures. Rewmi évoque un “réquisitoire ferme”, Source A affichant : “Fadilou Keïta crache du feu”.
Les quotidiens continuent parallèlement d’entretenir le débat sur les dernières nominations effectuées par le président Diomaye Faye à la tête de structures publiques. Le quotidien Le Mandat, par exemple, s’interroge : “Quid de la rationalisation des dépenses de l’Etat ?”
“Dire la vérité au peuple, seule solution”
“La confusion commence à s’installer autour du président Bassirou Diomaye Faye. Les méthodes de nomination tous azimuts, décriées hier, commencent à inquiéter. La promesse de rationalisation des dépenses de l’Etat, faite aux Sénégalais, prend ainsi un sacré coup”, écrit Le Mandat.
Dans ce contexte, une sortie du directeur général de la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique) a attiré l’attention de Tribune. “L’unique solution est de dire la vérité au peuple et de procéder aux ruptures”, écrit ce journal en relayant le tweet de Pape Alé Niang, soutien de longue date du pouvoir.
Walfquotidien également revient sur les dernières nominations à des fonctions publiques, mais sous l’angle de la promotion de jeunes “à des postes stratégiques”. “Le pari osé du projet”, affiche le journal.
“Malgré les critiques sur le +népotisme+ dans les nominations, Bassirou Diomaye Faye tente, un tant soit peu, de se distinguer de ses prédécesseurs. Contrairement à ces derniers, le président mise sur des jeunes”, avance Walfquotidien.
Il souligne là “un gage de rupture du nouveau régime sénégalais. Reste maintenant à convaincre de l’adéquation entre les profils et les emplois”. Ce qui relève d’un tout autre débat.
Enquête revient sur un sujet qui a nourrit l’actualité ces derniers jours et semaines, à savoir la déclaration de politique générale que le nouveau Premier ministre doit prononcer devant l’Assemblée nationale.
L’Assemblée nationale devait mettre à jour son règlement intérieur dans lequel ne figurait plus les mentions relatives au Premier ministre et à la motion de censure, pour que le chef du gouvernement puisse se soumettre à cet exercice.
“De jeunes loups aux dents longues désormais aux affaires”
La bonne nouvelle c’est que les travaux des députés s’achèvent ce mardi, selon le quotidien Enquête. “Les discussions entre les trois groupes parlementaires avancent dans le bon sens”, indique le journal, en affichant : “Vent de dégel à l’Assemblée”.
L’Observateur s’interroge sur le “silence” du maire de Dakar, Barthélémy Dias, depuis la défaite de son candidat à la présidentielle du 24 mars dernier. “On espérait le voir mener l’opposition face au tandem Diomaye-Sonko, mais Barthélémy Dias s’est emmuré dans un silence assourdissant, indifférent à ce que font les nouvelles autorités. Stratégie ou simple choix politique ?”, s’interroge L’Observateur.
Le quotidien Kritik’ parle de l’alternance générationnelle au pouvoir. ”Ils sont jeunes mais tenaces. Taxés d’immatures et de prétentieux aux ambitions démesurées, les nouveaux tenants du pouvoir forcent le respect pour certaines mesures courageuses prises depuis [leur arrivée au pouvoir]”, écrit-il.
”Entre volonté de rupture et sang neuf dans le profil des hommes liges de l’Etat, c’est le symbole d’une génération de jeunes loups aux dents longues qui est désormais aux affaires. Et les Sénégalais attendent encore de profondes ruptures”, ajoute le quotidien Kritik’.
Bès Bi Le Jour rapporte que d’”énormes dégâts” ont été enregistrés sur le tronçon de la voie ferroviaire sur l’axe Kaffrine-Tamba, ”impraticable à hauteur du PK 257. La cause, les fortes précipitations qui se sont abattues le 17 juillet passé dans la région de Kaffrine”.
Le journal Le Quotidien met en exergue les nouveaux chiffres de l’emploi, rapportant que les statistiques du ministère du Travail ”révèlent que 579 emplois ont été supprimés et 123 établissements fermés en 2023”.
Le Soleil souligne l’ampleur des pertes post-récoltes dans le département de Podor, qui représente “68% de la superficie de la région de Saint-Louis” et se trouve “baigné par quatre cours d’eau” pour 140.000 ha de terres irrigables dont 27.000 ha aménagés.
“A Podor, 5,6 milliards de FCFA dans le vent”, indique le journal, citant une étude publiée par l’IPAR, un think tank spécialisé dans la réflexion sur les politiques agricoles et rurales concertées au Sénégal et dans la région ouest-africaine.
Maderpost / Aps