On en sait un peu plus sur le décès de Mamadou Kanouté, âgé de 65 ans, détenu à la Maison d’arrêt et de correction de Tambacounda décédé à la veille de son procès.
MORT EN DETENTION CARCERALE – C’est le mercredi 26 juin 2024 que le tribunal de grande instance de Tambacounda devait juger le détenu Mamadou Kanouté arrêté dans le cadre de l’enquête de l’affaire du saccage présumé du véhicule de la Préfecture de Bakel, occasionnant des blessures sur un membre de la délégation en visite au niveau de la Falémé. Mais il sera jamais jugé car il est mort à la veille de son procès.
Qu’en est-il de son décès ? L’autopsie révèle une mort naturelle. Après examen et constatation du corps du détenu décédé au Centre hospitalier régional de Tambacounda le 25 juin dernier, sur réquisition du Procureur, l’autopsie réalisée par le médecin légiste fait état qu’au niveau du thorax : le cœur est le siège d’un infarctus au niveau du ventricule gauche. Au niveau de l’Abdomen : l’estomac est vide et il n’y a pas de lésions viscérales. Le médecin conclut à une mort par infarctus du myocarde.
La famille rejette les résultats de l’autopsie
Après la sortie des résultats de l’autopsie, sa famille et ses proches ont rejeté les conclusions de la cause du décès, établies par le médecin légiste qui tendrait vers une mort naturelle. La famille qui a réceptionné le corps du défunt, a finalement procédé à son inhumation. Idrissa Macalou, porte-parole de la famille, déplore la manière dont Mamadou Kanouté a perdu la vie.
« On l’a torturé. Mamadou n’avait rien. Ce sont les gendarmes qui l’ont tué… Toutes les personnes arrêtées par les gendarmes ont été torturées par ces hommes en bleu qui les ont tabassés avec des cross de fusils durant tout le séjour qu’ils ont fait entre leurs mains, avant d’être déférés », dit-il, dans des propos repris par L’OBS. Ces propos sont partagés par ses deux enfants qui ont été également interpellés au moment des faits.
Le défunt inhumé hier dimanche
Le corps sans vie du défunt a été remis à ses parents samedi dernier. C’est ainsi que la famille a procédé à son inhumation hier dimanche au cimetière musulman du village de Nieniekho. Mamadou a été conduit à sa dernière demeure après la prière de 14H.
Maderpost / Pulse