En Afrique du Sud, la formation du gouvernement, qui devait suivre l’installation des députés, est retardée en raison de désaccords entre le Congrès national africain (ANC) et ses potentiels alliés.
GOUVERNEMENT – Des disputes sur la formule de partage du pouvoir ont bloqué la nomination du nouveau cabinet sud-africain, les principaux partenaires de la coalition s’accusant mutuellement de mauvaise foi.
Un mois après les élections nationales et provinciales du 29 mai, au cours desquelles le Congrès national africain (ANC), anciennement au pouvoir, n’a pas obtenu les 50% de voix nécessaires pour former un gouvernement, le parti discute toujours de la composition d’un gouvernement d’unité nationale avec neuf autres partis, dont l’Alliance démocratique (DA).
Les discussions se sont toutefois enlisées cette semaine, l’ANC et la DA campant sur leurs positions respectives.
Selon certaines informations, l’ANC a proposé de donner à la DA six ministres et sept vice-ministres.
La DA aurait rejeté la proposition, insistant pour obtenir au moins huit postes de ministres et un nombre égal de postes de vice-ministres.
Dans une lettre adressée jeudi au chef de la DA, John Steenhuisen, le président Cyril Ramaphosa accuse le parti de compromettre le processus de mise en place du gouvernement d’union nationale (GUN).
Les négociations entre les deux partis auraient abouti à une impasse concernant le portefeuille du ministère du Commerce et de l’Industrie.
M. Ramaphosa a également accusé la DA de changer de « position » en demandant à l’ANC de lui accorder deux portefeuilles supplémentaires, ce qui porterait à huit le nombre de postes au sein du cabinet.
La DA demanderait des postes stratégiques, notamment la gouvernance, la protection sociale, les communications et les affaires intérieures.
L’argument de la DA est que le nombre de postes ministériels que chaque partenaire du GNU devrait obtenir devrait être lié à la proportion de votes qu’il a obtenue.
L’ANC ayant obtenu 40% des voix contre 22% pour la DA, cette dernière estime que le nombre de sièges ministériels lui revenant devrait être au moins égal à la moitié de ce que l’ANC obtiendrait dans le cabinet de 30 membres proposé.
La présidente de la DA, Helen Zille, avait déjà écrit au secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, pour l’informer que son parti souhaitait également obtenir le poste de vice-président ou de ministre à la présidence.
Outre l’ANC et la DA, le projet de GUN inclurait également GOOD, le Parti de la liberté Inkhata, l’Alliance patriotique, le Congrès panafricaniste d’Azanie, Vryheidsfront Plus, le Mouvement démocratique uni, Rise Mzansi et Al Jama-ah.
Maderpst / Apa