L’accident du Boeing 737-300 de la compagnie aérienne Transair, intervenu jeudi dernier à l’aéroport AIBD aura suffi pour faire le constat amer dans le secteur de l’aviation. Faut-il dénicher les détails relatifs à la responsabilité des acteurs ?
TRANSPORT AERIEN – En matière d’aviation, on est loin de l’environnement du transport routier où les appareils sont sur terre (même si cela n’écarte guère des séries d’accidents mortels). Les aéronefs sont différents et sont plus lourd que l’air et planent au-dessus de personnes, des biens, bref, de tout un environnement où évoluent différents êtres.
Ce qui suppose qu’il doit disposer de toutes les normes sécuritaires requises. Ce questionnement nous invite à interpeller l’expert en aviation civile, Djibril Sakho qui d’abord, s’est prononcé sur l’accident qui s’est produit avec le vol HC 301 du Boeing 737 de Transair affrété par la compagnie Air Sénégal, sans s’épancher outre mesure, sur les éléments que seule l’enquête est en mesure de déterminer. « Il faut noter que dans cet incident, il y a une certaine diligence du pilote.
Pour réussir à maîtriser l’appareil, il faut une expérience avérée pour éviter le drame » a t-il indiqué.
Les passagers ont acheté les billets de la compagnie Air Sénégal qui doit lui assurer le voyage en toute sécurité jusqu’à leur arrivée.
Mais il faut signaler qu’à travers le monde, des compagnies aériennes affrètent des vols pour d’autres. Toutefois, les critères établis en matière d’aviation doivent être remplis. L’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) est l’entité habilitée à procéder à cette vérification de conformité. Il faut une mission d’inspection avant de délivrer un certificat de navigabilité.
D’ailleurs, nous dira l’expert en aviation avec qui nous nous sommes entretenu au téléphone, « On peut avoir un préjugé favorable que l’avion qui est piloté, détient évidemment son certificat de navigabilité ».
Les spéculations venant de certains qui débattent à tout-va de ce sujet jusqu’à donner « éventuellement » un facteur qui pourrait provoquer l’accident, sont aussi à éviter en à croire Djibril Sakho. « On ne peut pas se permettre de parler à la place des enquêteurs qui sont d’ailleurs, indépendants et pas influençables. Un avion ne se repose pas. C’est l’équipage qui est au repos. Il y a aussi, un temps de vol qui, s’il est atteint par l’appareil, il faut une inspection. La sécurité de l’aviation civile est gérée par l’Anacim qui peut avoir des sous-traitants certifiés qui peuvent aussi aider dans l’inspection. Mais l’Anacim est aussi contrôlée par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) qui doit la noter. Donc si cette organisation constate des défaillances de l’Anacim, elle peut sanctionner… » a ajouté Mr Sakho au téléphone mais en invitant à faire preuve de respect des exigences de l’enquête qui doit se faire avec rigueur.
Maderpost / Dakaractu