Localité nichée à plus d’une cinquantaine de kilomètres de Vélingara, dans la région de Kolda, Médina Gounass, vit dans la ferveur religieuse du “Daaka”, sa célèbre retraite spirituelle de 10 jours.
RELIGION – Le très célèbre « Daaka » (retraite spirituelle de 10 jours) de Médina Gounass démarre aujourd’hui. La cité religieuse entre en retraite spirituelle. Dix jours de dévotion (27 avril – 6 mai), de ferveur religieuse. De prières, de wird et de zikr à la Gloire de Dieu.
Le tout ponctué par des récitals de Coran continus. Et déjà, il plane un air de dévotion dans la cité religieuse. Des pèlerins, venus des quatre coins de la région de Kolda, et d’ailleurs ont pris d’assaut cette terre bénie. Amadou Kah, Seydou Sy, Djouldé Kane sont tous des pèlerins venus du Fouta pour participer à la retraite spirituelle de Médina Gounass. De même, Pape Amadou Sow et ses camarades de fortune ont quitté la République de Guinée pour assister au « Daaka ». « Le Daaka symbolise un moment de communion entre nous et Dieu. Nous ne pouvons que nous en réjouir », déclare Mamadou Diallo, fervent talibé de Mouhamad Saïdou Bâ, fondateur du « Daaka » de Médina Gounass.
Dans les rues et ruelles, concessions et autres grandes places publiques, on ne discute que de la très célèbre retraite spirituelle de Médina devenue incontournable dans l’agenda religieux du pays.
La ville du vénéré Mouhamad Saïdou Bâ grouille de monde. La cité a renoué avec les jours de grande ferveur religieuse. Cette décade spirituelle qui profite à l’homme a été organisée, pour la première fois, en 1942 par Mouhamad Saïdou Bâ. Depuis, la retraite spirituelle de Gounass se tient, chaque année pendant 10 jours, à 10 kilomètres de la ville.
Le « Daaka », c’est l’ultime retour de l’humain vers son Créateur. Elle est un moment de conversation, de communion à Dieu.
Le guide religieux était un naturaliste qui a invité les fidèles à se recueillir tout en veillant à la préservation de la nature, de l’environnement.
Sans la présence féminine, les hommes s’isolent des pressions, besoins charnels et mondanités. Au-delà des prières obligatoires célébrées à l’unisson, il est imparti à chaque fidèle de s’acquitter de prières déterminées pendant tout le séjour. Il est ainsi requis de chaque pèlerin qu’il fasse 12.000 zikr de la « Salatoul Fatiha » chaque 24 heures. Le zikr de la « Sayfiyou » est exigé 41 fois par jour et par fidèle qui le mémorise. Les prêches et autres discours religieux constituent également des moments forts du « Daaka ». Ils ont lieu aux premières lueurs de la journée.
Le « Daaka » est aussi mis à profit pour sceller un nombre important de mariages.
Maderpost / Le Soleil