La prise de fonction du premier Ministre Ousmane Sonko et les défis du nouveau gouvernement, après la victoire de Bassirou Diomaye Diakhar Faye au premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars dernier avec 54,28% et divers autres sujets ont été largement mis en exergue par les quotidiens de ce mardi 9 avril 2024, parvenus à la rédaction de Maderpost.
REVUE DE PRESSE – Le Premier ministre Ousmane Sonko, est officiellement installé dans sa nouvelle fonction de chef du gouvernement, hier lundi. Dans une Grande sobriété s’est déroulée la passation de service avec l’ex premier ministre, Sidiki Kaba.
Sous ce rapport, le Soleil signale : « le gouvernement d’attaque après la korité », qui sera célébrée demain mercredi au Sénégal. Autre prise de fonction, au ministère de l’intérieur, le Général Jean-Baptiste Tine qui a aussi pris les commandes entend « bien travailler pour mériter la confiance des autorités et l’estime des populations ».
Une semaine après la prestation de serment du président Bassirou Diomaye Faye, VoxPopuli remarque : « le nouveau pouvoir prend ses marques ». La publication renseigne « le premier conseil des ministres de Diomaye et Cie aujourd’hui » au palais de la République. « Tous des bleus », du président aux ministres à l’exception de Guirassy (ministre de l’éducation), Mary Teuw Niane (Dircab du président) et Oumar Samba Ba (SG de la présidence). Dans l’histoire de la réunion du conseil des ministres, Vox relate : « de mardi sous Diouf, à mardi sous Diomaye, en passant par le jeudi sous Wade et le mercredi avec Macky ».
« Le grand défi du nouveau gouvernement », note Enquête soulignant qu’après sa victoire au premier Tour du scrutin présidentiel, 54,28%, Bassirou Diomaye Faye devra composer avec une Assemblée nationale dominée par Benno Bokk Yaakaar, en attendant l’organisation de nouvelles élections législatives dans les mois à venir. Mais, « des élections qui comportent plein de risques pour le nouveau régime », nous dit-il.
C’est également l’impression de WalfQuotidien qui reste préoccupé par « le dilemme pastéfien » à l’Assemblée nationale. Selon le quotidien de Front de Terre, le président BDF a deux possibilités pour gouverner et mettre en œuvre ses réformes : « Cohabiter, en instaurant une discussion avec la majorité de Benno à qui elle reste encore trois ans de législature, soit de dissoudre l’Assemblée et organiser des nouvelles élections législatives pour chercher une majorité confortable ».
« Bradage du littoral » par le régime sortant, la Tribune pose la question à savoir « le nouveau pouvoir restituera-t-il au peuple sa propriété ? » D’après le journal, « en 2020, l’ancien régime avait promis de soumettre un projet de loi sur la protection du littoral ». A cet égard, l’architecte Pierre Atepa Goudiaby s’indignait : « des terrains acquis à 2500 F Cfa/M2 revendu jusqu’à 1 millions FCfa ». Cependant, l’actuel régime qui compte en son sein beaucoup d’inspecteurs d’impôts et des domaines a « toutes les cartes en main pour servir », nous dit-il.
Les Echos indique l’« unanimité sur la nécessité de réformes en profondeur » pour les assises de la justice. Selon un ancien président de l’UMS (Union des magistrats du Sénégal), « il faut supprimer l’emprise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire ». Sur cette lancée, un magistrat dans une haute juridiction souffle : « l’Ums avait déjà réfléchi sur la question et proposé des réformes ». Pour sa part, Me Amadou Aly Kane soutient qu’« il y a des améliorations à apporter sur la compétence, l’indépendance et l’impartialité ». Tandis que, Me Aya Boun Malick Diop pense : « le principal problème des magistrats, c’est l’occupation de certains postes ».
Création d’une CENI (Commission électorale nationale indépendante) à la CENA (Commission électorale nationale autonome), « une réforme en question », publie SudQuotidien qui requiert l’avis de plusieurs experts sur la question. Pour Valdiodio Ndiaye (COSCE) : « Il faut… essayer de voir et créer une haute autorité électorale ou bien une délégation générale aux élections ». Alors que, Frederic Kwady Ndecky (expert électoral) se demande : « Une CENI est-elle forcément la bonne recette au Sénégal ? ». En revanche, Djibril Gningue de la PACTE constate que « la pertinence du remplacement de la CENA par une CENI est liée aux événements vécus ces trois dernières années ».
« Les lanceurs d’alerte démarrent leur travail », révèle DirectNews. A l’aéroport international Blaise Diagne, les dénonciateurs accusent le directeur général de « détruire la société en recrutant 600 agents en 1 an sans qu’il n’y ait aucun besoin (si ce n’est politique), alors que la société a juste besoin de 300 employés ». De plus, selon un travailleur couvert de l’anonymat, « 176 milliards étaient prévus pour la construction d’une aérogare à Diass mais les travaux trainent toujours ».
Outre, la parution rapporte : à la Loterie nationale du Sénégal, les gens se demandaient « où provenaient les gros moyens matériels et financiers brandis par le DG lors de la campagne électorale ». A cela vient se greffer « l’accusation d’un recrutement excessif à la Lonase ».
L’AS place le curseur sur « les effluves du pétrole », des tracs et matraques à Petrosen. Le journal renseigne que des acteurs tentent « d’enfoncer Manar Sall pour taper dans l’œil des nouvelles autorités ». Par contre, des collaborateurs du DG défendent « un homme de sérail ».
« Le tribunal épingle la Dgid », dans un micmac sur la perception de la TVA, allègue Libération qui informe : la direction générale des impôts et domaines a été condamnée à restituer 897,4 millions de Fcfa à Afrique pesage.
L’Observateur fait l’écho « du lourd dans l’affaire des 3 tonnes de cocaïne ». En effet, le cerveau, propriétaire du navire et point d’ancrage d’un trafic international a été arrêté. Il sera déféré au parquet ce mardi, renseigne l’Obs qui indique que la drogue est évaluée à 240 milliards FCfa.
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