Le professeur Daouda Ndiaye, candidat à la présidentielle, s’inscrit dans la rupture dans plusieurs secteurs de la vie. Dans son «Programme pour un Sénégal transformé et structuré», il rejette l’idée d’adopter un modèle économique théorique souvent imposé par les anciennes puissances coloniales, pour celui de développement endogène et authentique.
PRESIDENTIELLE 2024 – Pour le Pr Ndiaye l’hypothèse sous-jacente à la réalisation de ce programme est que la bonne gouvernance, la gestion judicieuse de nos ressources, la méritocratie, la reddition des comptes et la récupération des biens du Sénégal détenus par une minorité́, contre la volonté́ populaire, constitueront la base d’un redressement national, d’une réconciliation nationale, de l’unité́ nationale et d’une paix réelle et définitive.
Pour y arriver, il compte incorporer la promotion du changement mental et la préservation des valeurs spirituelles parmi les objectifs officiels du gouvernement. Sur ce point, le Pr Daouda Ndiaye reconnait que le peuple sénégalais aspire à̀ des changements immatériels et qualitatifs. D’où̀ le choix de la vision « TAMBALI SI NIT KI » ou « Commencer par l’humain », soulignant la nécessité d’ancrer le développement économique du pays dans des transformations mentales, à travers des investissements massifs dans le capital humain et les valeurs fondamentales telles que l’honnêteté́ et le travail.
Dans sa vision, il compte aussi répondre aux attentes des Sénégalais concernant l’État de droit, qui a connu, selon lui, une détérioration significative ces dernières années, en concrétisant la séparation des pouvoirs.
Une fois président de la République, Pr Daouda Ndiaye s’engage aussi à̀ entreprendre une réforme exhaustive et inclusive du ministère de la Justice, à éliminer la présidence du Conseil supérieur de la magistrature par le président de la République, et à instaurer un nouveau cadre concerté pour l’organisation judiciaire, conférant une responsabilité́ exclusive aux magistrats et autres acteurs du secteur judiciaire.
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Le candidat à la présidentielle, professeur Daouda Ndiaye compte initier la Grande Révolution Agricole Sénégalaise (GRAS), qui sera axée sur la souveraineté́ et la sécurité́ alimentaires, en remplacement des programmes actuels. A cet effet, il a annoncé dans son programme de campagne qu’une Loi de finance rectificative sera présentée, dès avril 2024, pour significativement accroître le financement alloué à l’agriculture et à l’élevage.
La GRAS accordera une priorité́ particulière aux exploitations familiales, représentant 90% de l’agriculture, ainsi qu’à l’amélioration de la productivité́ et la création d’emplois dans le secteur agricole.
« Nous comptons donner la priorité́ à la création d’emplois et à la redistribution des revenus comme mécanismes privilégies pour atténuer les difficultés d’accès des Sénégalais aux produits de première nécessité́. La distribution primaire et secondaire des richesses est négativement influencée par la dynamique capitaliste, et une régulation économique et sociale rigoureuse aura un impact considérable en termes de création d’emplois, de distribution de revenus et d’amélioration du pouvoir d’achat des ménages sénégalais ».
SANTE
Le Pr Daouda Ndiaye place la quête du bien-être des populations au cœur de ses priorités. Il reconnait que le Sénégal se trouve à un moment crucial de son développement, marqué par la découverte du pétrole et du gaz, offrant de nouvelles perspectives économiques.
Toutefois, il souligne qu’il ne faut pas s’attendre à̀ des miracles, mais plutôt à un changement inévitable de la situation économique, ouvrant de nouvelles opportunités de développement pour le pays.
Ainsi, dans le domaine de la Santé et de l’Action sociale, son ambition est de hisser le pays aux normes internationales, en utilisant les ressources existantes de manière efficace, tant sur le plan humain, matériel qu’immatériel. Le Pr Daouda Ndiaye prévoit de consulter les Sénégalais sur ce qu’ils considèrent comme une bonne santé, ainsi que sur leur appréciation des politiques de prévention et de prise en charge sanitaire et sociale.
Parmi les initiatives envisagées, il y a la création d’un sous-ministre dédié́ à la prévention, mettant en avant le caractère préventif de la santé, avant son aspect curatif. Il s’engage à̀ transformer le système de santé, à mobiliser davantage de ressources, à promouvoir l’équité́ sanitaire, à restructurer la pyramide sanitaire, à réguler l’accès aux produits nocifs, et à accorder une attention particulière à la santé de base, pour améliorer la situation sanitaire du Sénégal.
Maderpost / Sud quotidien