Le mouvement démocratique pour le développement intégral du Sénégal (MDIS) invite le Conseil constitutionnel à prendre ses responsabilités concernant les propositions issues du dialogue national.
DIALOGUE – Dans un communiqué rendu public, MDIS soutient que “ce dialogue vient corser la confusion, si l’on sait que la décision du Conseil Constitutionnel, suite à la forfaiture du Président Macky Sall, avait déjà oblitéré les délais légaux du processus électoral”.
“Malheureusement l’histoire bégaie, on réédite nos tares politiques qui continuent de traverser nos différents régimes avec comme leviers, un parterre de figurants, dont certains agissent de bonne foi”, se désole Samba Ndiaye, leader du MDIS en ancien directeur des Grands trains du Sénégal.
En tout état de cause, un certain nombre de constats se dégagent de cette situation inédite :
– fixer une date après le 2 avril, c’est entrer dans le champ d’intérim du Président de l’Assemblée nationale :
– tenter de prolonger le mandat du Président de la République est illégal ;
– essayer de réintégrer des candidats recalés, c’est atteindre le summum du tripatouillage constitutionnel ;
– amnistier éhontément des faits aussi graves que des crimes contre le peuple, c’est ne pas mesurer les mutations juridiques en marche dans le monde.
“Ainsi, si ce parfum de monologue présidentiel passe, rien ne s’opposera à ce qu’à la proclamation des résultats du ler tour, un autre dialogue s’ouvre pour autoriser au candidat classé 3ème de participer au 2ème tour.
Franchement, nous sommes tombés très bas.
J’espère que le Conseil Constitutionnel prendra à nouveau ses responsabilités.
Personnellement, je maintiens les schémas de sortie de crise contenus dans ma contribution du 14 février 2024” ajoute le document parvenu à Maderpost.
Par ailleurs, M. Ndiaye “invite Monsieur le Président de la République à essayer de finir en beauté à travers ses propos, faits et gestes”.
Maderpost