Les 16 candidats, réunis au sein du Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février (Fc25) sont stoïques. Ils n’iront pas au dialogue appelé par le Président Macky Sall.
PRESIDENTIELLE – Se dirige-t-on vers une crise politique ? Tout porte à le croire au regard du fossé de plus en plus béant entre les acteurs politiques qui risquent de se crêper le chignon.
En conférence de presse, ce vendredi, la conférence du FC 25 a décliné l’appel au dialogue du chef de l’Etat.
«La concertation à laquelle il fait appel nous n’y participerons pas, nous n’y enverrons personne et on ne sera pas à la table de concertation », a indiqué Aliou Mamadou Dia, candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement.
Le candidat déclare que ce qu’ils attendent du président Sall, c’est qu’il matérialise la décision du conseil constitutionnel. « Dans son considérant 14, le conseil a été clair. Le président doit organiser des élections à la fin de son mandat », précise-t-il.
« Lundi et mardi , au moment où il dialogue avec certains, nous nous allons dérouler notre plan d’action, jusqu’à ce qu’il organise l’élection présidentielle » , dixit-il.
Déthié Fall
« Il est hors de question de nous réunir pour acter votre résonance et trouver une porte pour vous maintenir. Nous ne le ferons pas et nous ne vous donnerons pas cette occasion ». « Beug gua ko rée, beugg gua ko kékento, aye kilifeu laniou »
« En nous tenant un discours sans mesure alors que la mesure attendue est de fixer la date de la présidentielle à la suite à la décision du Conseil Constitutionnel. Ce dilatoire politicien ne peut prospérer , en même temps, il nous dit qu’ il ne compte pas démissionner d’ici la fin de son mandat. Par conséquent, il ferme la porte de la succession par le président de l’Assemblée Nationale. (…) M. le Président vous avez fait votre temps et il est temps de partir parce que le peuple sénégalais en a fini, elle en a marre de vos méthodes. Le FC 25, nous avait envoyé un communiqué , vous rappelant que vos seuls interlocuteurs demeurent les 19 candidats à cette étape du processus électoral »
« Et l’invite que vous leur faites aujourd’hui, c’est de vous positionner en arbitre devant le spectacle d’opposants qui s’opposent entre eux devant vous et votre parti. Nous ne sommes pas de ce niveau là et jamais nous ne descendrons à ce niveau là. Nous avons beaucoup de respect pour tous les opposants, ce n’est pas au moment de votre départ que vous allez opposer des opposants »
Mimi Touré
« Le Président Macky Sall a lui-même illégalement interrompu à 10 heures de l’ouverture de la campagne électorale, tout ce que nous lui demandons publiquement, à l’instar de l’écrasante majorité de nos concitoyens qui vivent en ce moment un stress palpable, c’est qu’il se conforme à la décision du Conseil constitutionnel en organisant l’élection présidentielle avant son départ »
« Je ne participerai à aucun dialogue ni concertation, encore moins à un entretien ou une causerie avec le Président Macky Sall. »
Maderpost