Le président de la coalition Gakou 2024 a fait face à la presse ce dimanche 18 février 2024 pour se prononcer sur l’actualité politique notamment sur les questions de la nationalité et du quitus fiscal, de la Décision du Conseil constitutionnel, la poursuite du processus électoral, entre autres. In extenso l’intégralité de sa déclaration préliminaire.
CONFERENCE DE PRESSE – “Mesdames, messieurs les journalistes
Chers militants et sympathisants du Grand parti et de la Coalition Gakou 2024
Je vous remercie d’avoir bien voulu répondre à notre invitation pour cette conférence de presse. Vous le savez certainement, celle-ci a été convoquée dans le but de nous adresser au peuple sénégalais et de nous prononcer sur l’élection présidentielle qui, compte tenu des enjeux du moment liés à l’exploitation du pétrole et du gaz, revêt un caractère historique.
La présente conférence sera articulée autour des points suivants :
1) Les questions de la nationalité et du quitus fiscal ;
2) La Décision du Conseil constitutionnel ;
3) La poursuite du processus électoral.
1. Les questions de nationalité et de quitus fiscal:
La question de la nationalité des candidats continue de faire l’objet de controverses. C’est la raison pour laquelle j’invite le Conseil constitutionnel, dans le soucis d’un traitement équitable de tous les candidats, à veiller au respect strict de l’article 28 de la Constitution qui a été le motif invoqué pour l’invalidation de la candidature de Monsieur Karim Wade et de l’article L120 du Code électoral notamment dans ses aspects de conformité des différents candidats avec le fisc.
Après avoir soutenu et répété que je suis parfaitement en règle avec les dispositions prévues par la Constitution, je vous réaffirme solennellement, après avoir eu des échos d’enquêtes sur ma supposée nationalité polonaise, que je suis de nationalité exclusivement sénégalaise.
Aussi, je brandis mon quitus fiscal pour vous prouver que je suis tout à fait en règle avec la fiscalité de mon pays.
J’exhorte tous les candidats, le Premier ministre Amadou BA en premier, à procéder de la sorte pour faire la lumière sur leur nationalité et leur rapport avec la fiscalité qui constituent des éléments sur lesquels le Conseil Constitutionnel doit statuer encore une fois pour nous éviter un futur Président illégal, donc illégitime.
En effet, nous estimons que la présidence de la République est une affaire hautement sérieuse qui ne saurait tolérer toute pratique délictueuse et tout candidat qui aspire à diriger notre pays doit impérativement se conformer aux lois et règlements en vigueur.
Nous ne saurions admettre que des candidats comme Karim Wade, et peut-être Mme Rose
Wardini, soient exclus de la course, au moment où d’autres candidats sur la liste définitive ne sont peut-être pas exempts de reproches.
Dans la même veine, l’affaire de corruption de deux membres du Conseil constitutionnel doit être tirée au clair pour permettre aux juges constitutionnels d’être plus à l’aise dans leurs missions de contrôle et de régulation du processus électoral.
2. La Décision du Conseil constitutionnel :
Dans sa Décision n° 1 / C/2024, le Conseil constitutionnel a rejeté le décret N°2024-106 du 03 février 2024 abrogeant le décret N° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral et la loi n° 04/ 2024 adoptée par l’Assemblée nationale en sa séance du 05 février 2024.
Je voudrais tout d’abord féliciter le Conseil constitutionnel qui, en rendant cette décision, a permis à notre pays de garder sa trajectoire de pays démocratique et d’Etat de droit respectant le principe de la séparation des pouvoirs. Je rappelle que j’ai été le premier candidat à déposer un recours au conseil pour attaquer ce décret arbitraire du président Macky Sall.
Je prends acte de la volonté exprimée par le Président Macky SALL de respecter la décision rendue.
Je salue également ce vent de décrispation qui souffle dans le landernau politique et qui a pour effets immédiats la libération de centaines de prisonniers politiques.
J’encourage le gouvernement à poursuivre les efforts allant dans le sens de la libération de tous les détenus arbitrairement incarcérés dans les geôles dont Messieurs Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye.
3. La poursuite du processus électoral :
Je m’inscris en droite ligne dans la perspective indiquée par le Conseil constitutionnel et exhorte le Président Macky SALL à prendre toutes les mesures idoines pour la matérialisation de cette décision du Conseil Constitutionnel dans les meilleurs délais.
Cela devra, in fine, conduire vers l’organisation d’une élection libre, démocratique, transparente et inclusive avec la participation de tous les candidats en règle.
Sur cet aspect, voilà notre proposition :
Date du scrutin : Le 03 mars 2024 ;
Proclamation provisoire des résultats : Le 08 mars ;
Période contentieuse : 72 h soit jusqu’au 11 mars ;
Examen des recours par le CC : 5 jours et proclamation des résultats officiels le 17 mars.
S’il y a second tour, il intervient le deuxième dimanche suivant le prononcé de la décision du CC, ce qui pourrait être le dimanche 31 mars.
Pour ce faire, la campagne électorale est ramenée à 1O jours au lieu de 21.
En définitive, le Sénégal est plus que jamais à la croisée des chemins et le Président qui sera choisi doit être irréprochable et simplement préoccupé par la préservation des intérêts supérieurs de notre pays.
Je vous remercie de votre aimable attention et reste à votre disposition pour vos éventuelles questions.”
Maderpost