Le projet de loi d’amnistie pour Sonko et des détenus lors des manifestations de mars 2021 et juin 2023, agité sur la place publique revient encore au cœur de l’actualité des quotidiens de ce jeudi 15 février 2024, parvenus à la rédaction de Maderpost.
REVUE DE PRESSE – Le projet de loi d’amnistie pour Ousmane Sonko et les personnes interpellées lors de événements de mars 2021 et juin 2023, sera pour une prochaine fois. En effet, lors du conseil des ministres d’hier, mercredi 14 février, le président de la République « a zappé le sujet ». « Le dribble de Macky », selon Bés bi (le jour) il a abordé d’autres sujets comme l’éducation et les ressources pétrolières et gazières. De l’autre côté, poursuit-il, l’avocat de Adji Sarr, Me El Hadj Diouf estime que « Amnistier Sonko, c’est trahir le peuple » de la part de l’Etat.
Poursuivons avec la levée de boucliers contre l’amnistie, « Macky déchire son propre projet », constate LeQuotidien qui indique : « le président recule face à l’opposition de son propre camp ».
Ce qui fait dire l’Observateur, « Sen de division sur l’amnistie », édite-t-il en soulignant les arguments de Macky, la ligne de feu des radicaux, les voies et moyens pour apaiser la tension et la motion de Sidiki Kaba. En revanche, le journal informe que « le collectif des familles des détenus politiques crache sur l’amnistie ».
VoxPopuli note « la loi d’amnistie au cœur de vifs débats » à la réunion du secrétariat exécutif de l’APR (Alliance pour la République). La parution révèle : le ministre de l’intérieur Sidiki Kaba fait passer « une motion d’acclamation pour l’initiative », par contre, le maire de Matam, Mory Diaw « menace de démissionner si ça passe ». En revanche, Mame Mbaye Niang explique pourquoi il milite pour l’amnistie malgré son passif avec le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko dans l’affaire « Prodac ». Maodo Malick Mbaye pour sa part, donne « l’image de succès Masra et Mahamat Deby pour appuyer l’amnistie et les libérations ».
Les Echos enchaine à la réunion du parti au pouvoir APR, « Amadou Ba confirmé candidat, l’amnistie en marche », renseigne-t-il. La publication souffle que des membres fondateurs et proches du président expriment ouvertement leur opposition à l’amnistie comme Mansour Faye, Yakham Mbaye entre autres. « Le congrès a déjà tranché, il reste notre candidat », a déclaré Macky Sall. Par contre, la Cojer (Convergence de jeunes républicains) et le Meer (Mouvement des élèves et étudiants républicains) dénoncent « l’indifférence des ministres DG dans les batailles politiques ».
Le Témoin avance depuis la décision du chef de l’Etat de repousser la présidentielle, « une véritable guérilla constitutionnelle » s’est installé dans le pays. Des professeurs, juges, juristes et imposteurs se mitraillent sur le front du droit…, nous dit-il.
WalfQuotidien s’interroge « comment l’exécutif se joue de la justice ». Ainsi, avec la suspension des travaux de la commission d’enquête parlementaire sur les accusations de corruption contre deux magistrats par l’ouverture d’une information judiciaire confiée au doyen des juges d’instruction du tribunal de Dakar, « Macky a tourné la justice en bourrique », indique-t-il. Sur un autre thème, « le Front pour la défense de la démocratie« , Mame Birame Wathie, Serigne Saliou Gueye et Cie « se lancent », annonce Walf.
Ce qui fait dire les Echos, « le Front « anti report » se blindent et se massifie ». De ce fait, des journalistes et chroniqueurs mettent en place cette plateforme pour la défense de la démocratie.
SudQuotidien traite la crise politique qui sévit au Sénégal sous l’angle de « l’économie au ralenti ». Depuis l’annonce du report de la présidentielle au 15 décembre prochain, « l’activité économique semble perdre sa vitalité » au point que des organisations du secteur privé invitent les acteurs politique à prendre en compte les implications de cette crise sur l’activité économique.
« Les manifestations et les milliards FCfa partis en fumée », l’Observateur renseigne qu’« entre 2021 et 2023, les pétroliers ont perdu plus de 6 milliards FCfa » et en plus, l’intersyndicale des travailleurs des postes et des télécommunications dénonce « 3 milliards FCfa de pertes en 13 jours de suspension de l’internet mobile entre juin 2023 et février 2024 », relate-t-il.
En conseil des ministres, hier mercredi au palais de la République, « Le président promeut un climat serein », dans le milieu scolaire et universitaire et demande au Gouvernement de tenir « une concertation-revue avec la communauté universitaire pour assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales », rapporte Le Soleil.
Cessions de parts à Free Sénégal, Libération attire l’attention sur le « jeu d’actions troublant entre Xavier Niel et Assanein Hirijee ». Avec les « 40% de Njj, Axian contrôle désormais 80% des actions de Saga holding, la maison-mère de Free ». Cependant, selon le député Guy Marius Sagna : « le gouvernement n’aurait-il pas du privilégier un appel d’offres pour la cession par Njj de ses 40% », dit-il.
En Sport, Stades revient sur l’élimination des « Lions de la teranga » en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023 en Côte d’Ivoire. Selon le coach de Génération Foot, Abdou Salam Lam, « le Sénégal a fauté sur le plan tactique », pense-t-il. Le quotidien du sport évoque dans un autre sens, la sanction annoncée contre l’international Krepin Diatta par la CAF (Confédération africaine de football). Sur ce, la Fédération sénégalaise de football précise que « ni Krépin, ni la FSF n’ont reçu de notification officielle ».
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