Les quotidiens de ce lundi 12 février parvenus à la rédaction de Maderpost, s’interrogent largement sur les manifestations contre le report de la présidentielle au 15 décembre 2024 et le dialogue politique encore lancé par le président Macky Sall.
REVUE DE PRESSE – Les manifestations contre le report de la présidentielle se sont encore fait sentir dans certaines villes du Sénégal durant le Week-end. Mais, ces manifestants ont été violemment réprimés par les forces de l’ordre causant « trois morts ».
Après le décès annoncé vendredi d’un étudiant de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, du nom de Alpha Yéro Tounkara, « la liste macabre s’allonge », renseigne Libération. Selon la publication, Modou Gueye, blessé par Balle à Colobane (Dakar), est finalement décédé après un « traumatisme thoraco-abdominal par arme à feu avec éclatement du foie », selon le certificat de genre de mort. De plus, à Ziguinchor, un jeune, « Lamine Camara tué dans les rues ». Cependant, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) decrète une grève de 48H à partir de ce lundi. En revanche, le ministre de l’intérieur Me Sidiki Kaba nie l’implication des Forces de défense et de sécurité sur la mort de l’étudiant de l‘UGB.
Dans cette situation, Bés bi (le jour) révèle « 3 morts dans les manifestations ». Après le Saes, « l’UGB de Saint-Louis en grève jusqu’à nouvel ordre », l’Université Alioune Diop de Bambey s’en mêle et annonce « une grève de 72h » après la mort de l’étudiant. Par ailleurs, dans un entretien avec AP ( Associated Press), le chef de l’Etat, Macky Sall prévient les politiques contre la prise du pouvoir par des « forces organisées », « la grande muette dans le ton », affiche le journal. Sur ce, le ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana tente d’éteindre le feu et parle de « terroristes ». Par contre, la coalition « Diomaye président » maintient la pression et met en garde. Pendant ce temps, le président de la CEDEAO, Bola Tinubu est « attendu à Dakar », informe-t-il.
« Macky préfigure le scénario du pire », face à la pression présidentielle sur les opposants radicaux, publie VoxPopuli. « Si les politiques ne sont pas capables de s’entendre sur le l’essentielle, d’autres forces organisées le feront à leur place. Et là ils perdront tous, le pays », prévient le président de la république qui lui avait renoncé à sa troisième candidature à la présidentielle 2024. « La coalition Diomaye président refuse tout dialogue avec Macky », avance Moustapha Guirassy.
«Macky desserre l’étau », fait savoir L’AS avec la restitution de la licence de WalfTV et vers « la libération de Sonko et Cie ». D’après la parution, le président envisage une loi d’amnistie générale pour apaiser les tensions.
Enquête souligne de son côté « le dialogue de sourds ». En effet, la coalition Benno Bokk Yakaar « vante les bienfaits du dialogue », tandis que la coalition Diomaye président « met son veto au dialogue ». En revanche, le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine appelle à la « pacification ».
Sur cette lancée, l’Observateur fait remarquer « Sonko et le traquenard du dialogue ». Selon le journaliste-formateur et analyste politique, Assane Samb, « le dialogue est un couteau à double tranchant ». Pour sa part, Momar Diongue, journaliste et analyste politique précise « c’est un dialogue risqué pour l’image que Sonko a toujours prônée », dit-il.
Manifestations contre le report de la présidentielle, « Les « vérités » du Dr Mamadiou Diouf » qui dans un entretien avec SudQuotidein annonce que c’est « un début de révolution vers la fin d’un système ». En ce sens, poursuit-il, « la dérive autoritaire de Macky Sall était prévisible », affirme-t-il.
Après huit jours de coupure, « Macky restitue la licence de Walf », souffle WalfQuotidein qui revient à l’origine, une médiation de Piere Goudiaby Atepa, Alioune Tine et Amadou Ba.
Les Echos transfert le débat à la cérémonie officielle du 144ème anniversaire de l’appel de Seydina Limamou Laye (PSL), « le Khalife des Layènes sermonne les politiques ». « Nul n’a besoin d’accéder au pouvoir ou quitter le palais en marchant sur des cadavres », « retrouvez-vous autour d’une table et discutez du Sénégal », invite Cherif Mouhamadou Lamine Thiaw Lahi qui rappelle aussi, « le malheur ne s’abattra que sur ceux qui ont instigué le chaos », argue-t-il.
En Sport, la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a baissé ses rideaux, hier dimanche, « le miraculés Eléphants sur le toit de l’Afrique », indique à sa Une Stades. Le « tombeur du champion devient champion », Pays hôte, la Cote d’Ivoire succède au Sénégal en s’imposant face au Nigéria (2-1) lors de la finale.
Comme Stades, le Soleil national renchérit, « les « Eléphants » sur le toit de l’Afrique », avec une troisième étoile. Ainsi, Emilio Nsue de la Guinée équatoriale, « soulier d’or », Williams de l’Afrique du Sud, « meilleur gardien ». Selon la CAF (Confédération africaine de football), c’est la CAN la plus regardée de l’histoire.
Maderpost