Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que les crimes présumés d’Israël à l’encontre des Palestiniens de Gaza ont été “mis à nus” dans l’arrêt rendu vendredi par la Cour internationale de justice.
CIJ- Le tribunal a statué dans une ordonnance préliminaire qu’Israël devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide dans le cadre de son offensive à Gaza.
“Il s’agit d’une première étape importante dans notre quête de justice pour la population de Gaza. Certains nous ont dit que nous devrions nous occuper de nos propres affaires et ne pas nous impliquer dans les affaires d’autres pays. D’autres ont dit que ce n’était pas notre rôle et pourtant, c’est bien notre rôle en tant que peuple qui connaît trop bien la douleur de la dépossession, de la discrimination et de la violence parrainée par l’État“.
La cour n’a pas ordonné de cessez-le-feu, comme l’Afrique du Sud le souhaitait mais le M. Ramaphosa a rappelé que c’était nécessaire afin de permettre des négociations pour qu’Israël et la Palestine puissent exister l’un à côté de l’autre, comparant les actions d’Israël à Gaza à l’histoire de l’apartheid en Afrique du Sud.
“Nous sommes fermement convaincus qu’à la suite de ce jugement, des efforts plus concertés devraient être déployés en vue d’un cessez-le-feu et que des négociations devraient être entamées pour parvenir à une solution permanente fondée sur la coexistence de deux États. Pour permettre à Israël et à la Palestine de vivre côte à côte en tant qu’États indépendants“.
Des groupes de défense des droits en Israël, à l’étranger ainsi que les Palestiniens ont accusé Israël et son occupation de la Cisjordanie, qui dure depuis 56 ans, de se transformer en un système d’apartheid qui, selon eux, confère aux Palestiniens un statut de seconde zone et vise à maintenir l’hégémonie juive du Jourdain à la mer Méditerranée.
Maderpost / Africanews