L’enquête sur la disparition des cinq commandos marins sénégalais en pleine mer lors d’un e opération commence à livrer les premiers éléments. Le commandant du bateau a fait face au Doyen des juges.
ENQUETE – « Lors de notre interception, notre navire était équipé d’un radar. Nous n’avions pas vu les marins sénégalais s’approcher. J’ai vu sur l’écran radar que des embarcations étaient à 4 miles derrière nous. Quatre jours après, le bateau avait commencé à prendre de l’eau », a confié le commandant du bateau Abdollah Bary, face au Doyen des juges, selon Sud quotidien.
“Le 28 décembre, vers les eaux capverdiennes, le moteur à cinq cylindres a eu un problème d’injection. « J’ai contacté la compagnie qui m’a instruit de conduire le navire au Ghana »,
Par la suite il s’est donc exécuté, naviguant à 5 nœuds voire 6 nœuds, alors qu’auparavant, précise-t-il, il naviguait à 7 ou 8 nœuds avant la panne. A-t-il ajouté.
Nous avons été enregistrés en Mauritanie. J’ai remis le rôle d’équipage au commando lors de notre interception. Après vérification, les documents m’ont été restitués avant que je ne les perde en abandonnant le navire.
A l’en croire, leur navire travaillait dans l’assistance détresse. Le bateau appartient, dit-il, à un Syrien Khalid Oumar Daha propriétaire de la compagnie Daha Shipping.
Pendant la fouille, l’équipe d’intervention des commandos marins montée à bord a constaté une ouverture des vannes du navire. Ce qui a laissé croire que c’était une action de sabotage consistant à couler le navire pour effacer toute preuve pouvant leur porter préjudice.
Mais face au Doyen des juges, il a réfuté ces accusations expliquant que le navire avait un problème de moteur. Il dit avoir tenté de l’expliquer aux marins sénégalais qui étaient lourdement armés, mais ces derniers ne l’ont pas cru et sont montés dans le bateau.
Pour rappel, ces cinq commandos appartenant à la marine sénégalaise ont été portés disparus suite à une intervention anti-trafic de stupéfiants, menée vendredi 5 janvier dernier au Large de Dakar. Les cinq commandos disparus faisaient partie d’une équipe d’intervention de 12 membres, dont 7 ont pu être récupérés par les secours, ainsi que 10 membres de l’équipage d’un bateau suspect.
Le chef d’état-major de la marine nationale, Abdou Sène avait fait savoir qu’« il n’y a plus d’espoir de revoir » les cinq commandos sénégalais portés disparus.
Maderpost/SGS stagiaire