Thierno Alassane Sall est et restera toujours dans les combats de principe. Et il peut bien enfiler son manteau de parlementaire (encore qu’il ne l’ait jamais enlevé depuis son élection) si des sénégalais comme moi et beaucoup d’autres ressentent l’urgence d’être éclairés sur la ‘‘binationalité’’ d’un candidat.
TRIBUNE – Ce qui serait une violation des lois constitutionnelles et un manquement grave sur les conditions d’éligibilité du candidat à la présidentielle. Ce n’est aucunement par racisme, encore moins une affaire de xénophobie, il s’agit ici pour le candidat qui aspire à diriger tous les sénégalais, de se conformer d’abord aux lois de ce pays mais aussi de garantir aux compatriotes qu’il ne sera qu’au service exclusif du Sénégal.
Le président de la République du Sénégal ne peut pas répondre d’une autre nationalité en même temps. (Qui peut penser diriger la France et étant en même temps sénégalais ? )
Le concerné n’a pas choisi de naître en France et là n’est pas le problème mais il a le choix sur la conservation ou non de la seule nationalité sénégalaise s’il prétend occuper la magistrature suprême.
On ne peut pas être français et ne pas défendre les intérêts de la France comme on ne peut pas être sénégalais et ne pas aimer plus le Sénégal.
Un binational politique n’est pas un binational sportif. Beaucoup de nos hommes politiques détiennent d’autres nationalités et en servent pour échapper parfois à des poursuites. Des exemples ne manquent pas.
Plusieurs fois, des dirigeants africains sont reprochés de servir les intérêts d’autres pays puisque dans ces territoires étrangers, ils y gardent des biens détournés ou volés au contribuable. Lorsqu’ils sont interpellés ou simplement inquiétés, ces édiles brandissent sans gêne leur papier de secours, qui se trouve être l’autre nationalité.
Alors pour pallier tout ceci ou pour empêcher ses possibilités mesquines, la loi exige un tel point important (être exclusivement sénégalais ) pour obliger le président de la République sortant à rendre compte en cas de trahison.
La loi, c’est la loi même si elle est cruelle, elle reste la loi mais elle ne devrait pas se montrer injuste. Au nom de la loi, des candidats sont exclus, malgré et au nom de la loi, des dispositions doivent être prises dans la plus grande transparence.
Au conseil constitutionnel de trancher clairement sur cette question avant la proclamation de la liste définitive.
Papa Cissé, vice coordinateur départemental de La République des Valeurs/ RV de Keur Massar
Maderpost