Le conseil constitutionnel a clôturé, hier mardi, la vérification de l’étape des parrainages pour la présidentielle du 25 février 2024. Sur les 93 candidats déclarés, seuls 21 candidats ont franchi le cap. Une situation qui pourra créer un “marchandage” selon l’analyste politique Mamadou Sy Albert, alors que, Moussa Diaw, enseignant à l’UGB estime que ces frustrés vont rejoindre des coalitions de l’opposition (entretien réalisé par L’Observateur).
POLITIQUE : Pas mal de candidats voudront éventuellement prêter main forte à leur semblable. Ceux avec qui, ils pourront établir la trajectoire de leurs priorités communes. Une alternative qui pourrait à même tourner autour d’un compromis même si c’est à moitié gagné au sortir des élections présidentielles de février 2024.
Ainsi dans une interview avec l’Observateur, l’analyste politique Mamadou Sy Albert estime qu’« après la publication de la liste définitive des candidats, il y’aura nécessairement des regroupements. Les gens vont choisir le candidat qui leur est le plus proche. Le lien affectif va beaucoup jouer et il y aura aussi un marchandage. Abdoul Mbaye, Cheikh Bamba Dieye, ces rompus-là, vont soutenir un candidat. Politiquement, c’est normal qu’ils rejoignent des coalitions pour négocier et gouverner ensemble. Ça se fera aussi bien autour des candidats de l’opposition que du candidat de la majorité », dit-il.
Moussa Diaw Dr en Sciences politiques, Enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de St-Louis (Ugb) le retrouve dans cette même logique d’analyse « ils rejoindront certainement les coalitions qui apparaitront dans l’opposition. Le paysage sénégalais est habitué à la naissance de pôles pour espérer gagner les élections ou assurer le passage au second tour, car compte tenu des rapports de forces et de la dispersion des voix par des candidatures multiples de part et d’autre, il sera très difficile, de remporter dès le premier tour », rapporte le quotidien.
Par ailleurs M. Sy rajoute que ce marchandage, ils pourront le faire avec soit leurs camarades de l’opposition soit avec le pouvoir : « Leur option, c’est le changement. Ils doivent rester dans l’opposition, s’ils veulent garder leur crédibilité, parce qu’il y aura peut-être un second tour et on ne sait pas qui va aller au second tour. On aura ce qu’on a eu en 2012 avec un bloc du pouvoir et un bloc de l’opposition. Si le pouvoir ne passe pas, là aussi, il y aura une recomposition des forces de l’oppositions et même du pouvoir ».
Maderpost / SGS stagiaire