L’accès des femmes à la terre, encore “relativement faible”, se situe autour de 15%, a indiqué mercredi à Saly (Mbour, Ouest), Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).
FONCIER – “Les principales difficultés que nous avons identifiées par rapport à l’étude que nous avons faite, c’est que l’accès des femmes à la terre reste relativement faible. On se situe autour de 15%”, a relevé le patron de l’IPAR.
Oumar Bâ a souligné le “besoin d’améliorer cet accès” des femmes à la terre, lors d’un atelier d’élaboration d’un plan d’action genre et foncier, initié par la cellule genre du ministère de l’Agriculture en collaboration avec FAO. Il a noté, par exemple, que dans les aménagements où les femmes se voient octroyer des quotas de 10%, “l’accès n’est pas toujours garanti”.
Pour réduire ces inégalités, une circulaire a été prise “pour allouer au moins 15% des aménagements à partir des eaux de surface aux femmes et au moins 20% des aménagements à partir des eaux souterraines”, a renseigné Sokhna Mbaye Diop, coordinatrice de la cellule genre du ministère de l’agriculture de l’équipement rural.
Le directeur exécutif de l’IPAR estime toutefois, que “l’accès des femmes à la terre n’est pas un problème juridique. Mais plutôt un problème socioculturel”.
“Il faut des alliances stratégiques pour que le combat que portent les femmes ne soient pas seulement un combat des femmes mais (celui) de la société”, a-t-il préconisé, tout en estimant qu’un “dialogue concerté” pourrait aussi aider la gent féminine à accéder plus facilement au foncier.
Au terme de cet atelier de trois jours, les acteurs devront élaborer “un plan d’actions global qui intègre les aspects juridiques, économiques et sociaux”, afin de “mieux harmoniser” l’accès à la terre pour les femmes, a dit Sokhna Mbaye Diop.
Maderpost / Aps