L’annonce, faite par le ministère des Affaires étrangères sud-coréen, s’inscrit dans une succession de fermetures d’ambassades, particulièrement sur le continent africain. Alors que Pyongyang pourrait fermer plus d’une dizaine de postes diplomatiques, la Corée du Nord s’est déjà retirée de cinq pays africains. Une décision sur fond de difficultés économiques qui témoigne de la volonté du régime de changer de stratégie.
DIPLOMATIE – L’imposant monument de la Renaissance africaine, large sculpture qui surplombe Dakar, est aussi un symbole des liens entre le Sénégal et la Corée du Nord. Si les relations entre les deux pays sont restées limitées, des travailleurs nord-coréens ont été employés pour construire la statue, comme pour une dizaine d’autres monuments sur le continent africain.
Pyongyang semble avoir décidé d’y limiter sa présence diplomatique. Selon des témoignages d’anciens diplomates, les ambassades nord-coréennes sont souvent chargées de leur propre financement. Une stratégie difficilement tenable depuis que les sanctions onusiennes interdisent l’emploi de Nord-Coréens à l’étranger.
Avant Dakar et Conakry, le pays a fermé ses ambassades en Ouganda, en République démocratique du Congo et en Angola. La Corée du Nord a longtemps soutenu les mouvements d’indépendance africains avant de poursuivre ses échanges commerciaux avec différents pays, malgré les sanctions.
En plus de la construction de statues, l’armement, les minerais ou encore la pêche, ont fait partie des secteurs de coopérations privilégiés. En proie à des difficultés économiques du fait des sanctions et de son isolement, la Corée du Nord semble se concentrer sur ses partenariats avec la Russie et la Chine. Mais Pyongyang maintient pour l’instant des ambassades dans huit pays africains.
Maderpost / Rfi