Seize civils, dont quatre supplétifs de l’armée, ont été tués dans deux attaques de jihadistes présumés, mardi dans le centre-est et l’ouest du Burkina Faso, a appris l’AFP jeudi de sources locale et sécuritaire.
BURKINA FASO – Mardi, “des terroristes ont attaqué un groupe de civils à Koulponsgo” dans le centre-est, “faisant douze morts et deux blessés”, a déclaré à l’AFP un habitant de la région, une attaque et un bilan confirmés par une source sécuritaire.
Le même jour, une “attaque de groupes terroristes a fait quatre morts à Sirasso” dans l’ouest, tous membres des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée), a ajouté la même source sécuritaire.
Elle a également affirmé qu’une douzaine de “terroristes” avaient été tués dans les opérations de riposte de l’armée, lancées après les deux attaques.
Depuis 2015, dans la foulée du Mali et du Niger voisins, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda.
Elles ont à ce jour fait plus de 17.000 morts civils et militaires depuis huit ans, dont plus de 6.000 depuis le début de l’année 2023, selon l’ONG Acled qui répertorie les victimes des conflits dans le monde.
Ces violences ont en outre entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays, selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur), rattaché au ministère burkinabè de l’Action sociale.
Mercredi, le gouvernement burkinabè issu d’un coup d’Etat opéré le 30 septembre 2022 – le second en huit mois – a annoncé qu’au 31 août, 191.937 personnes déplacées internes étaient retournées dans leurs localités respectives dans plusieurs régions du Burkina, en vantant une reconquête de localités jadis occupées par des groupes jihadistes.
La poursuite de la consolidation des “zones pacifiées”, le retour de l’administration et le ravitaillement systématique des localités où sont rentrés les déplacés, sont en cours pour accroître le nombre de ces retours, selon le gouvernement.
En dépit de ces actions, les attaques attribuées aux groupes jihadistes se poursuivent régulièrement sur la quasi-totalité du territoire burkinabè.
Maderpost / Dakaractu