Dans quelques semaines, les élèves reprennent le chemin de l’école après trois mois de vacances. Sur l’état de préparation du système scolaire à la prochaine rentrée des classes prévue le 4 octobre, le Directeur de la Formation et de la Communication du Ministère de l’Education Nationale a fait l’état des lieux. Mohamadou Moustapha Diagne donne des assurances notamment sur l’effectivité du concept “Oubi Tay Diang Tay”.
EDUCATION – “Je voudrais rassurer tous les sénégalais et tous les acteurs du système éducatif, puisque notre système vous le savez est très résilient. Nous avons l’habitude de préparer les rentrées scolaires, les difficultés déjà, nous les avons identifiées et le ministre de l’éducation nationale, M. Cheikh Oumar Hann a donné toutes les instructions pour que comme d’habitude, le travail nécessaire soit fait afin que dès la rentrée les écoles soient disponibles et les cours puissent démarrer conformément au principe de “Oubi Tay Diang Tay”. Maintenant, il faut le dire, on procédera à la semaine de nettoiement.
On va aussi tenir le séminaire de rentrée pour faire un peu le bilan et dégager les perspectives. Mais il y’a des difficultés qui vont rester, liées à l’hivernage puisque nous avons plus d’une centaine d’écoles qui sont malheureusement installées dans des zones inondables. Et naturellement, ce sont des écoles qui seront mises à disposition au mois de novembre, ça c’est une réalité que nous vivons chaque année mais que nous gérons. Mais pour le reste, plus de 300 lycées, plus 4000 collèges et plus de 10 000 écoles élémentaires, il est tout à fait possible de réussir le concept “Oubi Tay Diang Tay”. Et il faudra aussi demander aux parents puisque ce ne sont plus les enseignants qui sont en reste quant à l’effectivité de l’ouverture mais ce sont plutôt les élèves qui traînent les pieds pour parler de frais d’inscription etc…, je rappelle que les frais d’inscription sont étalés entre le mois d’octobre et le mois de décembre. Et qu’aucune administration ne peut rejeter un élève parce que simplement, il ne s’est pas encore acquitté des frais d’inscription”, a indiqué, sur Rfm, Mohamadou Moustapha Diagne qui n’a pas manqué de revenir sur les mesures à prendre par le gouvernement pour pallier le déficit d’enseignants évoqué par des acteurs de l’éducation notamment, les syndicats d’enseignants.
“sur la plate-forme revendicative, il n’existe plus de points entre le mouvement syndical et le gouvernement qui nécessitent une paralysie totale du système. Parce que même pour le résiduel en ce qui concerne les décisionnaires, la formation des enseignants, le déficit en enseignant, nous nous sommes accordés pour enrayer le corps de décisionnaires, donc la nomenclature de notre fonction publique, c’est un accord. Donc, nous sommes dans la matérialisation et c’est vrai que il y’a du retard, mais tôt ou tard puisque c’est un accord, le gouvernement finira par le matérialiser. Malheureusement, nous avions en 2021, avec la Drh, un plan quinquennal qui nous permettait d’enrayer le déficit en enseignants. C’est pourquoi d’ailleurs à l’époque, nous avions recruté 5000 enseignants. L’année suivante, malheureusement, nous sommes allés vers le recrutement de 500 enseignants et on est retournés dans le déficit. Donc chaque année à partir de 2021, nous avions recruté 5000 enseignants, véritablement presque on ne parlerait plus de déficit. Parce qu’il y’a des enseignants qui vont à la retraite chaque année et il y’en a d’autres qui bénéficient de position de stage, d’affectation et de détachement etc…, il y’a des enseignants qui malheureusement sont malades ou décèdent, ces enseignants là nous les perdons. Donc, c’est un stock qui se renouvelle chaque année. Et chaque année, le déficit tourne autour de 2000 et quelques enseignants que nous devons combler par diverses stratégies à travers les IA. C’est un problème que nous comprenons et que nous partageons avec les syndicats”, a souligné le Directeur de la Formation et de la communication du ministère de l’éducation nationale.
Au moment où le chef de l’Etat parle de l’élargissement de la carte scolaire, il faudrait pour le gouvernement, aller naturellement vers des recrutements massifs pour régler définitivement la question du déficit d’enseignants à l’école.
Maderpost / Aly Saleh