L’Inde accueille les 9 et 10 septembre le sommet du G20, qui réunit les 19 plus grandes économies mondiales, ainsi que l’Union européenne. New Delhi est en pleine ébullition et très sécurisée pour ce grand événement.
G20 – L’Inde n’a pas lésiné sur les moyens : les autorités ont construit un nouveau palais des congrès pour ce sommet, qui sera inauguré, samedi 9 septembre. New Delhi est, par ailleurs, redécorée de grandes statues arborant les symboles de l’Inde et les portraits du Premier ministre Narendra Modi ont envahi la ville, lui qui a tellement personnalisé cette présidence du G20, pour en faire une plateforme politique sept mois avant les élections législatives, et montrer aux Indiens qu’il rehausse le pays sur la scène internationale, en faisant venir le monde entier en Inde.
C’est l’un des plus grands sommets qu’organisera l’Inde depuis son indépendance, après le sommet Inde – Afrique de 2015 et celui des non-alignés en 1983. On attend une trentaine de chefs d’État et d’organisations internationales à New Delhi, dont les présidents américain et français. La sécurité est donc fortement renforcée : une grande partie du centre de New Delhi sera coupée à la circulation les samedi 9 et dimanche 10 septembre, les écoles et beaucoup de magasins seront fermés. Même les livraisons de repas seront interdites. C’est donc une nouvelle forme de confinement pour les habitants.
Vladimir Poutine et Xi Jinping absents du G20
Vladimir Poutine ne viendra pas, ce qui n’est pas si étonnant que cela : le président russe ne sort quasiment jamais de son pays depuis le début de la guerre en Ukraine. Et même s’il ne risque pas d’être arrêté, car l’Inde n’est pas signataire du traité de la Cour pénale internationale, il se retrouverait, en venant à New Delhi, face aux dirigeants occidentaux, ce qui créerait une situation très compliquée.
L’absence du président chinois, elle, est plus surprenante : c’est la première fois que Xi Jinping manque le sommet du G20 depuis 2008. Cela peut être vu de deux manières : une volonté de rabaisser son rival indien dans cette région, et de lui gâcher la fête en quelque sorte, surtout que les deux pays ont des différents frontaliers. Ou, plus grave, une manière de snober le G20 en tant que tel, considéré par Pékin comme trop occidental, pour continuer à former d’autres groupes régionaux.
L’Inde plaide pour l’intégration de l’Union africaine au G20
Tout au long de sa présidence, l’Inde s’est présentée comme la voix du sud. Et le pays a poussé certains thèmes pour défendre leurs intérêts, en insistant sur la réforme des institutions financières internationales, le problème de la dette ou le financement de la transition énergétique. Ou pour que les pays occidentaux s’inquiètent des conséquences de la guerre en Ukraine sur le prix mondial de l’alimentation, de l’énergie et des engrais.
L’une des décisions attendues à ce sommet est l’intégration de l’Union africaine comme membre à part entière du G20, et plus seulement comme invitée. Un processus qui a commencé il y a quelques années, mais que l’Inde semble avoir finalisé.
Maderpost / Rfi