Quelque 298 élèves se sont présentées à leur établissement scolaire vêtues d’une abaya, dans l’ensemble de la France, pour cette rentrée et 67 d’entre elles ont refusé d’enlever le vêtement honni par les autorités, selon le ministre de l’Éducation nationale française.
GABRIEL ATTAL – Au micro de BFMTV, Gabriel Attal a indiqué qu'”une très grande majorité se sont conformées à la règle” après une “phase d’explication, de dialogue“. Les élèves qui ont refusé d’enlever le vêtement interdit” sont rentrées chez elles. Dans les prochains jours, elles reviendront et on verra si elles se sont conformées à la règle“, a ajouté le ministre.
Ce lundi, 12 millions d’élèves faisaient leur rentrée scolaire dans l’ensemble du pays. Une rentrée marquée par l’interdiction des abayas et qamis dans les établissements.
Gabriel Attal a rapporté que les refus d’enlever l’abaya se sont manifestés “plutôt autour des grandes agglomérations et de grandes métropoles“, et que ceux-ci concernent “moins d’une centaine d’établissements” sur 60 000 en France, le ministre ne précisant pas les communes touchées. De nouveaux cas de refus pourraient être recensés ce mardi et mercredi, à l’occasion de la rentrée des élèves de première et terminale.
“Mes services vont rester mobilisés pour expliquer les choses. On a envoyé dans les établissements où l’on sait que ces situations se présentent des personnels formés et des équipes valeurs de la République des rectorats“, a indiqué Gabriel Attal.
Le Conseil d’État examinera, ce mardi, le recours formulé par l’association Action Droits des Musulmans (ADM) pour faire suspendre en urgence l’interdiction du port de l’abaya en milieu scolaire.
Cette interdiction est entrée en vigueur ce lundi, jour de rentrée scolaire, conformément aux consignes données par le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, aux chefs d’établissements.
À Avignon, les forces de l’ordre ont été déployées pour encadrer l’accès au collège-lycée Frédéric Mistral. En Île-de-France, plusieurs élèves ont été empêchées d’accéder à leurs établissements en raison du port d’une robe longue.
Le gouvernement français a été fortement critiqué ces dernières années pour avoir ciblé les musulmans à travers ses déclarations et ses décisions politiques, notamment des raids contre des mosquées et des fondations caritatives, et la loi “anti-séparatisme“.
Maderpost / Anadolu